Thor : Ragnarök, un film de Taika Waititi
Voilà donc le troisième opus des aventures du dieu viking, célèbre pour son marteau, divinité qui commande aussi aux éléments et au tonnerre en particulier. Depuis le début de l’aventure, c’est Chris Hemsworth qui brandit le fameux marteau.
Combat titanesque entre Thor et Hulk
Et aujourd’hui il serait difficile d’envisager une autre incarnation tant ce comédien a fait sien un personnage dont il a le profil parfait autant dans la carrure (de plus en plus impressionnante !) que dans un sens de l’humour qui fait mouche à chaque vanne. Il faut dire qu’ici elles sont distribuées à longueur de scène. C’est d’ailleurs la marque de fabrique de ce film, tout comme elle l’était dans le célèbre Deadpool (Tim Miller 2016).
Les blagounettes sont d’ailleurs tellement nombreuses qu’elles nous font un peu oublier l’enjeu forcément dramatique de l’histoire. Dans la mythologie nordique, le ragnarök n’est rien moins que la fin du monde ! En l’occurrence, il s’agit ici de la fin d’Asgard, la planète des dieux. L’arrivée d’Hela, la déesse de la mort et frangine inconnue de Thor et Loki, va semer le trouble et la désolation car elle a un pouvoir incommensurable lié à l’existence même d’Asgard et, surtout, elle a une certaine revanche à prendre sur le reste de sa famille. Les Atrides ne sont jamais très loin dans ces histoires. Le casting est haut de gamme bien sûr.
Jugez-en plutôt : Chris Hemsworth (Thor à jamais), Tom Hiddleston (Loki, le personnage le plus complexe), Cate Blanchet (Hela), mais aussi, Idris Elba, Jeff Goldblum qui en fait des tonnes dans son personnage d’empereur type romain d’une planète vouée aux plaisir, Tessa Thompson en walkyrie portée sur la bouteille, Mark Ruffalo (Hulk, un personnage qu’il connaît bien), Anthony Hopkins (Odin mort et vivant, en fait on ne comprend pas bien mais peu importe), Benedict Cumberbatch, pour une apparition éclair de Dr Strange, etc.
Pour sa première participation à un blockbuster, le réalisateur néo-zélandais fait le job, incontestablement. Sans révolutionner le genre… Mais l’humour sauve tout.
Robert Pénavayre