Epouse-moi mon pote, un film de Tarek Boudali
La Bande à Fifi de Canal + n’en finit pas d’alimenter les flots du 7ème art. Pour preuve, après Philippe Lacheau et ses formidables Baby-sitting et Alibi.com, voici son comparse Tarek Boudali qui présente son premier long. Et tant qu’à faire, il en écrit le scénario et prend le premier rôle.
Philippe Lacheau (Fred) et Tarek Boudali (Yassine)
L’histoire est plutôt sympa et s’ouvre sur une magnifique séquence…marocaine. Où l’on voit un gamin vendre un jouet dans un souk et détaler derechef pour apporter sa petite pièce à Yassine, un jeune homme qui part en France faire ses études d’architecture. Toute la famille est là pour lui souhaiter bonne chance. Permis de séjour en poche, Yassine s’achemine vers une brillante carrière car il est plutôt doué.
L’examen de fin d’études est pour demain. Une nuit de beuverie avant et c’est le coma, enfin, la gueule de bois. Trop tard pour passer l’examen. Pire, permis de séjour non renouvelé. Le voilà clandestin. Une solution, un mariage blanc. Problème, Yassine n’a pas les 15 000 euros pour ce genre d’opération. Une autre solution cependant, demander à son ami Fred…de l’épouser. Mariage blanc aussi, mais gratuit. Fred y consent. C’est compter sans le dénommé Dussart (formidable Philippe Duquesne), inspecteur qui flaire à 100 mètres ce genre d’opération et qui va s’attacher aux pas de ces malheureux. Ils n’auront d’autre solution que d’intégrer, malgré eux, le milieu gay parisien, afin de donner le change. Le pitch en lui-même est porteur des situations que vous imaginez. Et à vrai dire Tarek Boudali ne s’en prive pas, quitte à avoir la louche un peu lourde…
Mais au travers de cette comédie, c’est toute une thématique autour de l’immigration, de la tolérance et de l’amitié qui est ici développée avec humour. Tarek Boudali (Yassine) et Philippe Lacheau (Fred) sont confondants de spontanéité et de naïveté. Et ils font mouche à tous moments. De plus Tarek Boubali nous réserve un twist à la fin…
Robert Pénavayre