L’école buissonnière, un film de Nicolas Vanier
Après nous avoir entraînés dans les déserts glacés du Grand Nord, Nicolas Vanier ayant dételé définitivement ses chiens de traineaux, s’en retourne dans sa Sologne natale et signe avec son 9ème film un véritable hommage à ce coin de France dont il juge aujourd’hui l’avenir écologique plus qu’incertain.
Scénariste de ce petit bijou de naturalisme campagnard, Nicolas Vanier nous projette dans les années 30 du siècle dernier et nous met dans les pas de Paul, un petit orphelin recueilli par un couple de domestiques travaillant dans un immense domaine, propriété du Comte de la Fresnaye.
Lui, Borel, est garde-chasse, sa femme Célestine s’occupe des communs. Et il n’est rien de dire que Borel a du travail car sur cette gigantesque propriété braconne le dénommé Totoche. Ils se connaissent bien tous les deux mais impossible de le prendre la main dans le filet. C’est la guerre perpétuelle. Une guerre qui va prendre une drôle de couleur lorsque Borel va s’apercevoir que Paul est devenu l’élève de Totoche. Bien des événements vont alors remonter à la surface. Sur cette trame romanesque, Nicolas Vanier signe un film d’une beauté visuelle saisissante. Hommage à la Nature, à ses racines, réflexion sur l’identité et l’amitié, tout cela dans un tourbillon où se croisent d’immenses talents au premier rang desquels le jeune Jean Scandel, Paul étourdissant de naturel.
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Il est bien entouré, pour le moins : François Cluzet (Totoche), Eric Elmosnino (Borel), François Berléand (le Comte), Valérie Karsenti (Célestine). Un film tout public dans lequel il est recommandé d’amener nos jeunes tant les messages distillés font partie de ceux qui pourraient sauver notre planète…
Robert Pénavayre