American assassin, un film de Michael Cuesta
Le dernier long-métrage de ce réalisateur américain, surtout connu pour ses succès dans les séries tv, est en fait le prequel d’une saga littéraire signée Vince Flynn, une saga dont le héros est Mitch, un contractuel de la CIA, spécialisé dans le contre-terrorisme.
Ce premier opus nous raconte le parcourt de Mitch jusqu’à son entrée dans la CIA. Et, à vrai dire, la scène liminaire est assez époustouflante et nous ramène à cet attentat perpétré sur une plage (cf attentat de Sousse) en 2015. Mitch et sa fiancée se baignent tout en se jurant fidélité avec à la clé une demande en mariage.
C’est la félicité. Ils sont jeunes. Ils sont beaux. Le ciel est bleu, la mer est belle. Alors que Mitch part chercher des rafraîchissements, des coups de feu éclatent sur la plage. Devant les yeux horrifiés de Mitch, déjà blessé, tentant de rejoindre sa bien-aimée, sa fiancée est criblée de balles par un terroriste. Le temps passe… Nous retrouvons Mitch, barbu, méconnaissable, débarquant dans une ville du Moyen Orient…
Autre séquence choc ! Quelques mois après, Mitch intègre un centre d’entraînement pour la lutte contre les terroristes, centre tenu plus que fermement par Stan (Michael Keaton dans ses meilleurs jours). Ce dernier forme sa nouvelle recrue, ainsi que d’autres, à toutes les techniques de combat. C’est le moment que choisit une cargaison de plutonium enrichi pour disparaître des radars.
De la théorie à la pratique, le délai va être court. Très court. Et nous voilà embarqués dans un thriller palpitant qui fait allégeance aux codes indispensables du film d’espionnage, saupoudré ici, in fine, d’une séquence catastrophe assez bluffante. Le jeune Dylan O’Brien, 26 ans aujourd’hui, star des films Labyrinthe et de la série Teen Wolf, s’empare de Mitch avec habileté, créant un personnage rempli de haine, assoiffé de vengeance, incontrôlable. L’ambition de Michael Cuesta est de démarrer une franchise dans le style Jason Bourne. Même si le film sous rubrique se laisse voir, précisons que ne sont pas Paul Greengrass et Matt Damon qui veut. Tout de même !
Robert Pénavayre