La nouvelle série de concerts de musique de chambre hébergée dans la somptueuse Chapelle des Carmélites s’ouvre le dimanche 27 août. C’est à un dialogue animé par Denis Pascal, piano, Marie-Paule Milone, violoncelle, et la comédienne Marie Christine Barrault que nous convie Catherine Kauffmann-Saint-Martin, la directrice artistique de ces rencontres originales qui mêlent musique et littérature. Le 3 septembre, il s’agira d’un autre spectacle réunissant la soprano Magali Léger, la récitante Laure Urgin et la pianiste Marie Vermeulin.
Rappelons que cette initiative résulte de la volonté de la Mairie et de la Métropole d’animer les grands lieux du patrimoine toulousain. La Chapelle des Carmélites en est le symbole idéal pour faire dialoguer la musique de chambre avec des textes littéraires, poétiques, philosophiques ou historiques.
Les artistes invités, musiciens, acteurs, philosophes…, tous de premier plan, partagent leur approche des grandes œuvres du répertoire international.
« La note bleue »
La première manifestation aura donc lieu le dimanche 27 août à 15 h 30. Denis Pascal, Marie-Paule Milone et Marie Christine Barrault illustreront ce beau concept musical inbtitulé « La note bleue ». Les amateurs de jazz et de blues connaissent certainement cette fameuse « note bleue » qui modifie de manière inattendue l’atmosphère générale d’un morceau. Mais en réalité, cette expression fut inventée par George Sand parlant de Frédéric Chopin auquel la liait une relation aussi passionnée qu’orageuse. George Sand y voyait « l’azur de la nuit transparente ». Ainsi seront évoquées les célèbres soirées de la vie mondaine parisienne durant lesquelles Chopin hypnotisait son auditoire par la magie de sa musique et de son jeu. Marie-Christine Barrault nous livrera, en contrepoint, les témoignages écrits des plus grandes personnalités de ce temps confrontés à l’art de Chopin : Eugène Delacroix, Oscar Wilde, Marcel Proust ou André Gide, Felix Mendelssohn, Richard Wagner ou Hector Berlioz, sans oublier l’ami, mais néanmoins rival, Franz Liszt. Tous fascinés par le piano de Chopin.
Poursuivant une tradition établie par Catherine Kauffmann-Saint- Martin lors des Concerts à l’Orangerie de Rochemontès, le concert sera suivi d’une dégustation. Elle sera offerte cette fois par le Château Le Bouïs – Gruissan (11) et la Ferme aux Téoulets, Merville (31).
« Rien n’est bon que d’aimer »
Les deux concerts initialement prévus le 3 septembre autour des Années de Pèlerinage de Franz Liszt par Muza Rubackyté, accompagnée du récitant Régis Goudot, ne pourront pas avoir lieu du fait d’un empêchement de la grande pianiste lituanienne. Un nouveau programme est proposé pour cette même date du 3 septembre à 16 h. Il s’agira d’un spectacle original réunissant la soprano Magali Léger, la récitante Laure Urgin et la pianiste Marie Vermeulin. Créé en juin en version guitare à la Philharmonie de Paris, ce programme sera pour la première fois accompagné au piano. Il met en scène la cantatrice Pauline Viardot (1821-1910), sœur de Maria Malibran, entourée de l’élite culturelle de l’Europe Romantique, Chopin, Liszt, Bellini, Musset, Marceline Desbordes-Valmore….
« Rien n’est bon que d’aimer », ce vers du poème de Musset A la Malibranévoque, en mots et musique, Pauline Viardot, immense cantatrice du 19ème siècle, fille de Manuel Garcia, et donc sœur de Maria Malibran. Avec amour et tendresse, Pauline Viardot, égérie, interprète et amie des figures artistiques majeures de l’époque, appelle à ses côtés, dans ce spectacle, ceux qui ont tant compté pour elle.
Mélodies, romances et pièces pour piano répondent aux extraits de sa correspondance, s’attachant à l’aspect fragile et poétique d’une chanteuse adulée.
Toutes les informations figurent sur le site internet :
www.musiquendialogue.org
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse