Marie-Francine, un film de Valérie Lemercier
Tanguy, le film que nous proposait en 2001 Etienne Chatiliez, mettait en scène un post ado de 28 ans s’incrustant outrageusement chez ses parents.
Valérie Lemercier nous parle dans son dernier film d’un phénomène analogue bien que résultant de causes différentes. Marie-Francine, l’héroïne, si l’on peut dire, de cette comédie romantique mâtinée de social, a franchi le cap du demi-siècle. Problème, elle vient de se faire larguer par son mari et par son employeur. La voilà à la rue. Direction ses chers parents. Ces derniers l’accueillent avec un maximum de bienveillance tout en gardant le maximum de confort pour leur petite vie de bourgeois parfaitement hypocrites (mais cela nous l’apprendrons à la fin).
Voilà pour le social. Venant en aide à leur fille, les parents susnommés lui achètent une petite boutique de cigarettes électroniques. Un pis-aller pour cette laborantine qui se rêvait un avenir meilleur. Mais l’avenir en question peut vous réserver parfois bien des surprises. Surtout lorsqu’à proximité de ladite boutique, se tient un restaurant dont le chef est dans la même situation que vous. La comédie romantique peut démarrer. Que dire ou penser du cinquième long métrage de Valérie Lemercier, ici devant et derrière la caméra ? Bien sûr l’infantilisation de cette quinqua par ses parents peut porter à sourire, même si ces derniers frôlent souvent la caricature. Patrick Timsit en chef portugais à la ramasse est sympa. Sans plus. On voudrait croire à ce coup de foudre, mais c’est difficile. Problème de scénario, de montage, de comédiens, de mise en scène, de talent. Un peu de tout à vrai dire.
Robert Pénavayre