Le prochain concert de l’Orchestre national du Capitole, de retour d’une longue tournée en Orient, explore le monde musical si riche des légendes. Sous la direction de Tugan Sokhiev, la phalange toulousaine fait voyager son public, avec des œuvres du Danois Carl Nielsen, du Français Maurice Ravel, de l’Allemand Richard Strauss et du Russe Igor Stravinski, tous fascinés par l’Orient mythique. La jeune mezzo-soprano Marianne Crebassa est la soliste de cette soirée du 19 mai.
La tournée asiatique de l’Orchestre s’est déroulée en cinq dates au cours desquelles les musiciens et leur chef, ambassadeurs de la Ville rose, ont conquis les publics de Pingtung et Taipei (Taïwan), Séoul (Corée du Sud), Abu Dhabi et Al Ain (Emirats Arabes Unis). Ils ont été accompagnés à cette occasion par la soprano coréenne Sumi Jo, l’organiste toulousain Michel Bouvard, la violoniste coréenne Ji Young Lim, et le violoncelliste français Edgar Moreau. Un beau bilan couronné de succès pour notre Orchestre !
De retour à Toulouse, leur premier concert réunit donc un programme musical dont le thème suscite le rêve. La soirée s’ouvrira sur la suite pour orchestre Aladin, du compositeur danois Carl Nielsen. Elle est tirée de la musique de scène, créée au Théâtre Royal Danois en février 1919, pour accompagner une reprise de la pièce Aladdin du dramaturge danois Adam Oehlenschläger.
Puis Marianne Crebassa sera la soliste du magique cycle de mélodies de Maurice Ravel, Shéhérazade. Après l’avoir interprété une première fois aux côtés de l’ONCT en 2014, elle reprend donc ces contes des Mille et une nuits immortalisés par Ravel. Lauréate en 2017 d’une Victoire de la musique classique dans la catégorie « Artiste lyrique de l’année », Marianne Crebassa a été unanimement saluée par la critique, après son interprétation d’Isabella Linton dans The Wuthering Heights de Bernard Herrmann au Festival de Radio France en 2010. En 2011/2012, elle se produit dans Lulu d’Alban Berg et Rigoletto, de Giuseppe Verdi, à l’Opéra de Paris, puis débute au Festival de Salzbourg dans Tamerlano, de Georg Friedrich Haendel (Irène). Elle y sera réinvitée pour Lucio Silla de Mozart et, en 2014, pour la création de Marc-André Dalbavie, Charlotte Salomon, dont le rôle-titre lui est confié. Dernièrement, elle débute à la Scala de Milan dans le rôle de Cecilio (Lucio Silla) et y retourne la saison suivante pour L’Enfant et les Sortilèges, de Ravel. Elle incarne Cherubino (Les Noces de Figaro, de Mozart) au Staatsoper de Vienne, à Berlin, et à Amsterdam. Elle fait ses débuts américains dans le rôle de Stéphano (Roméo et Juliette, de Gounod) au Lyric Opera de Chicago où elle retourne la saison suivante pour Dorabella (Cosi fan tutte, de Mozart). Cette saison, outre son retour sur les scènes de la Scala de Milan, du Staatsoper de Berlin et du Festival de Salzbourg pour son premier Sesto (La Clémence de Titus, de Mozart), Marianne Crebassa débute à l’Opéra-Comique dans rôle-titre de Fantasio de Jacques Offenbach.
La Danse des Sept voiles, extraite de l’opéra sulfureux Salomé, de Richard Strauss, ainsi que la Suite de 1919 de L’Oiseau de feu, d’Igor Stravinski, complèteront le programme de ce concert qui s’annonce passionnant.