Life – Origine inconnue – un film de Daniel Espinosa
Largement inspiré du film culte de Ridley Scott sorti en 1979 : Alien, le 8ème passager, le dernier opus de ce réalisateur suédois d’origine chilienne n’a pas à rougir d’une pareille proximité.
Le scénario nous transporte à bord d’une station spatiale internationale qui gravite autour de la Terre. A l’intérieur, une poignée d’ingénieurs et de docteurs a pour mission de récupérer une sonde partie sur Mars faire des prélèvements. Le but est d’analyser ces derniers et d’apporter la preuve qu’il y a eu, ou bien qu’il y a encore, des traces de vie sur la planète rouge. Bingo ! Après avoir modifié la température et la gravité autour d’une cellule isolée en laboratoire, celle-ci se met à bouger. Voilà une découverte majeure dans l’Histoire de notre Humanité. Enfin, majeure, certes, mais peut-être aussi dangereuse. Sur ce dernier point la surprise est de taille. La cellule en question va donner naissance à une petite créature genre pieuvre translucide qui, de petite va devenir plus grande, plus affamée, plus forte, plus dangereuse. C’est tout ? Non hélas pour nos spationautes car la bestiole en question va devenir de plus en plus intelligente. La survie de l’équipage est rapidement en jeu. Ils ont beau calfeutrer tous les compartiments de la station rien n’y fait d’autant que la créature s’accommode bien du vide interstellaire. Alors qu’il ne reste que deux survivants, un plan d’urgence doit être exécuté car, en cas de danger, hors de question que les cosmonautes ramènent sur Terre un quelconque péril pour notre planète. Ce plan c’est le sacrifice de la station et de ses occupants qui doivent être expédiés à jamais dans le vide intersidéral. Sur le papier le plan en question est facile à écrire…
Non, non je n’irais pas plus loin, ce ne serait pas vraiment charitable. Par contre, si vous êtes amateur SF, n’hésitez pas une seconde, ce film est un petit chef d’œuvre du genre, porteur d’un incroyable suspense, de scènes choc un brin traumatisantes (interdit aux moins de 12 ans quand même), porteur aussi d’un message subliminal concernant les expériences aux issues incertaines. Une distribution au cordeau, en tête de laquelle il convient de distinguer Jake Gyllenhall, nous donne à comprendre la soif de connaissance de l’Homme mais aussi sa témérité et son désarroi face à l’inconnu. Remarquablement réalisé dans des décors réels, ce film n’est clairement pas à envoyer à Thomas Pesquet et ses collègues à bord de l’ISS.
Robert Pénavayre
Life – Origine inconnue Avec : Jake Gyllenhall, Ryan Reynolds, Rebecca Ferguson… (Durée : 1h44)
https://youtu.be/gySYa2luR8A
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Jake Gyllenhall – Son parrain : Paul Newman. Ah, quand même !
Fils d’un réalisateur et d’une scénariste, porté sur les fonts baptismaux par Paul Newman, le sort du jeune Jake en était jeté dès sa naissance. De fait, il attendra à peine sa onzième année, en 1991, pour débuter devant une caméra. Souvent dirigé par son père, il est ensuite révélé au grand public, en compagnie de sa sœur Maggie, dans Donnie Darko en 2001. De films indépendants en blockbusters, le nom de Gyllenhall commence à flamber. Arrive le temps des certitudes quant à son talent avec Jarhaed et surtout Le secret de Brokeback mountain. Même s’il avoue regretter son faux pas dans le Prince de Perse, Jake Gyllenhall n’en demeure pas moins l’un des artistes les plus entourés de la planète cinéma. A juste titre !