Rogue One : A Star Wars Story
Essorer jusqu’à la nausée une franchise est une grande habitude d’Hollywood. Un traitement pareil appliqué au cultissime Star Wars pouvait relever du sacrilège. Il n’en est rien !
La langue française n’a pas vraiment de mot équivalent pour traduire rogue, si ce n’est : pas-de-côté, sans scrupule, canaille, sauvage, etc… Quand vous aurez vu le film, vous comprendrez. En tout état de cause, ce que nous propose Gareth Edwards, et de quelle manière, ressemble à un chaînon, non pas manquant, mais qui explicite la remise des plans de l’Etoile de la Mort à la princesse Leïa. Nous sommes donc à cheval entre les épisodes 3 et 4 de la saga Star Wars. Ce que nous ignorions était comment ces fameux plans avaient été dérobés. C’est le sujet de Rogue One.
Le scénario nous met sur les traces des rebelles persécutés par les forces de l’Empire. Point trop de force jedi ici, mais une véritable guerre, avec ses victimes, ses héros, son héroïne. Celle-ci, doux mélange d’Han Solo et de Luke Skywalker, s’appelle Jyn Erso (Felicity Jones, superbe). Elle a grandi dans la peur. Son père est l’un des constructeurs de l’Etoile de la Mort. Il s’en repent. Trop tard. Elle a aujourd’hui pour mission de voler les fameux plans et doit, pour cela, rejoindre son père au cœur même de l’Empire. Pour ce faire, Jyn est accompagnée de Cassian Andor (Diego, Luna parfaitement convaincant) et d’une meute de mercenaires prêts à tout pour faire reculer l’oppresseur. Bien sûr ce film est spectaculaire et vous propose de retrouver vos vaisseaux interstellaires favoris. Furtivement quelques personnages célèbres aussi. Il en va ainsi du méchant number one de l’Histoire du 7ème art : Dark Vador. Mais ce qui s’impose ici avant tout est l’humanité des combattants. Même si nous sommes dans une galaxie très lointaine, les comportements humains sont bien ceux de nos contemporains, avec leurs faiblesses et leurs forces bien sûr. Si le prochain spin off, consacré au personnage d’Han Solo (sortie prévue en 2018) est de cet acabit, grande joie en perspective. Quant à Gareth Edwards, il rêve de faire un autre film, dans la même veine, ayant Obi Wan Kenobi comme héros. La Force soit avec lui !
A noter que le CGR de Blagnac profite de cette sortie pour présenter sa nouvelle salle ICE, totalement immersive et assez bluffante. Une expérience à vivre sûrement.
Robert Pénavayre
Rogue One : A Star Wars Story
Réalisateur : Gareth Edwards
Avec : Felicity Jones, Diego Luna, Ben Mendelsohn…
Durée : 2h10
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Gareth Edwards – Cinq secondes pour se décider
Eh oui, la lecture du projet que vient de lui envoyer Lucasfilm est un tel choc pour ce jeune cinéaste britannique qu’il donne son accord cinq secondes après pour le réaliser. Il est épuisé par son deuxième long (Godzilla), mais entrer dans la légende Star Wars est un rêve qu’il entretient depuis son tout jeune âge. C’est même le rêve qui lui a fait embrasser la profession du cinéma. D’abord spécialisé dans les effets spéciaux, dont il devient en la matière un virtuose reconnu internationalement, c’est tout naturellement qu’Hollywood lui ouvre ses bras. Monsters et Godzilla sont de tels succès que Gareth s’impose presque naturellement pour un spin off de La Guerre des Etoiles. Après Rogue One et son excellent accueil, Gareth Edwards serait partant pour un spin off sur Obi Wan. Les Etoiles ne sont pas prêtes à s’éteindre !