Inferno, un film de Ron Howard
S’attaquer à l’Enfer de Dante, premier livre de la Divine Comédie que l’écrivain italien publie au 14ème siècle, est un challenge de taille. Sauf que voilà, ni Dan Brown, auteur déjà de Da Vinci Code et Anges et Démons, tous deux déjà adaptés au cinéma, ni Ron Howard, ne reculent devant l’obstacle. Et trébuchent sur toute la largeur.
Encore une fois, nous avons à faire à un jeu de piste ésotérico-mystico- cabalistico-religieux, pour faire simple. Cette fois, il ne s’agit pas de se trouver nez à nez avec Audrey Tautou en descendante de Jésus (voir Da Vinci Code), mais face à un illuminé qui pense que le problème de notre planète est la surpopulation. Ce qui n’est peut-être pas tout à fait faux. Il trouve une solution radicale. Il va laisser s’échapper depuis les sous-sols de la Grande Mosquée d’Istanbul un virus devant lequel la peste s’apparente à un rhume de cerveau. Objectif, éradiquer la moitié de la population humaine. Evidemment, cela va faire de la place. C’est sûr. Heureusement, il y a toujours en piste ce brave symbologiste, le professeur Robert Langdon, alias Tom Hanks, ici complètement à bout de souffle. Il va tout d’abord être frappé d’amnésie. Commode lorsqu’il s’agit de sauver l’Humanité. Ensuite il trouve dans ses petites affaires un objet le mettant en relation directe avec l’Enfer de Dante. Et c’est parti pour une visite guidée de Rome, Florence, Istanbul, Venise. Le scénario est brouillon, à l’image d’une réalisation dont on croyait Ron Howard incapable. Au milieu de tout ce monde, notre Omar national, alias Christophe Bouchard. Dans le genre sexy, comme patronyme, il y a mieux, non ? En plus il donne en permanence l’impression de se demander ce qu’il fiche dans cette galère. A éviter d’urgence !
Robert Pénavayre