La Folle Histoire de Max et Léon, un film de Jonathan Barré
Un premier long, c’est le cas ici, est rarement exempt de défauts. Et il n’y a rien de plus normal, surtout lorsque le réalisateur est dans une petite trentaine. Je sais, il y a Outre Atlantique une exception. Mais bon, elle confirme simplement la règle. Voici donc nos deux humoristes de la petite lucarne et du web en héros du grand écran. J’ai cité Grégoire Ludig (Léon) et David Marsais (Max). Deux orphelins dans la Province la plus profonde, ils passent leur jeunesse à glandouiller. Nous sommes juste avant le Second Conflit mondial. Entre filles et fiestas, tout va bien. Sauf que voilà, l’Histoire les rattrape. Direction le front. Or, ces deux-là sont tout sauf des patriotes. Loin s’en faut ! Ils vont même devenir des petits génies du tir au flanc, activité qui va les transformer, par le plus grand des hasards en…héros de la Résistance. La folle histoire en question peut commencer et croyez-moi, elle n’est pas triste, même si elle prend pour prétexte des heures sombres de notre nation.
Flirtant délibérément avec des références telles que La Grande Vadrouille, Papy fait de la Résistance ou, plus près de nous, OSS 117 pour son côté pince sans rire, ce film, dont l’ambition affichée est de faire rire, atteint parfaitement ses objectifs sans sombrer dans la trivialité. Ce qui est une qualité aujourd’hui remarquable. Le réalisateur a convoqué pour ce faire : Alice Vial, Dominique Pinon, Bernard Farcy (génial en collabo !), Baptiste Lecaplain, Kad Merad, Christophe Lambert, Florence Foresti et le talentueux Nicolas Maury, à hurler de rire en designer à la solde de l’Occupant. Mais c’est le duo précité qui tient le film sur ses épaules et enfonce tout sur son passage.
Robert Pénavayre