Depuis son ouverture en janvier 2015, le Musée Aeroscopia a enregistré plus de 320 000 entrées. Dès lors, il se place à la troisième place des sites touristiques de Haute-Garonne. Le musée s’inscrivant dans une perspective de préservation du patrimoine historique aéronautique, n’a de cesse de compléter sa collection pour offrir aux visiteurs une exposition originale d’aéronefs et de diverses pièces provenant de ces appareils.
Le succès du tourisme industriel ne fait plus de doute : le Musée Aeroscopia en est d’ailleurs bien la preuve. Tous les secteurs de l’économie s’y prête et l’aéronautique n’y fait pas exception, surtout dans notre région où près de 80 000 personnes participent à cette activité. Son ouverture a effectivement su satisfaire les attentes de toutes parts, dans un cadre idéal : aux portes des circuits de visite de la chaîne de montage de l’A380. Forte d’une histoire intimement liée à l’aéronautique, Toulouse a vu naître un musée entièrement dédié à ce secteur, pour répondre aux attentes des visiteurs tant régionaux qu’internationaux. Pour ce qui est de la collection, de l’aviation historique ou commerciale, d’affaires et militaire, le musée propose au public de nombreux célèbres engins comme le Blériot XI, le Concorde F-WTSB, le Falcon 10, le Mirage III ou bien encore L’Aero Spacelines Super Guppy, pour ne citer qu’eux. La plupart de ces appareils appartiennent à l’association Ailes Anciennes Toulouse et les maquettes présentées sont la propriété de l’Aérothèque.
En outre, cette même collection ne cesse de se développer. Le musée souhaite désormais faire découvrir une pièce majeure de l’aviation de transport militaire : l’Airbus A400M. L’avion de tourisme et de loisirs, réalisé par le toulousain amateur et passionné Léo Chagnes, le Microstar Variviggen est lui aussi exposé depuis peu. Pour les nouveautés encore, on peut également citer la présentation du mât réacteur de l’A380 ou bien le premier simulateur au monde, appelé « tonneau Antoinette ». Le Concorde dit aussi « oiseau blanc », a évidement un espace dédié, constitué d’une quinzaine de pièces uniques de collection et de documents d’archives.
Aeroscopia se veut instructif et distrayant à la fois. De l’organisation des cockpits au fonctionnement des moteurs, en passant par l’évolution des commandes de vol, le musée souhaite évoquer les origines de l’aviation et son évolution, par l’intermédiaire de cette diversité d’appareils. Certaines visites sont thématiques : elles peuvent ainsi évoquer en particulier l’aviation militaire ou bien le Concorde, par exemple. Elles sont même parfois contées pour le tout jeune public. Aeroscopia propose des animations, des ateliers et des embarquements immédiats, avec des îlots thématiques et des simulateurs. En somme, des activités pour le plus grand nombre.
Le musée évidemment se visite, mais c’est aussi un véritable espace d’animations culturelles. Parmi ses évènements phares, on compte notamment les journées du patrimoine, la Nuit européenne des musées, la Fête de la musique, le Festival des Etoiles et des Ailes, les Journées Nationales Tourisme & Handicap et des zooms sur certains métiers comme celui d’ingénieur aéronautique, de contrôleur aérien ou de monteur câbleur. Le musée a d’ailleurs également fêté le quarantième anniversaire du premier vol commercial du Concorde entre Paris et Washington cette année.
Par ces multiples propositions, Aeroscopia offre une seconde vie à ces avions pour faire découvrir à la fois aux passionnés et aux curieux, l’histoire de l’aviation, à Toulouse, terre promise de l’aéronautique.
L’association Aerocherche, partenaire du musée est née d’une vraie passion : l’archéologie aéronautique. A ce titre, elle souhaite faire « revivre l’Histoire » : l’histoire des avions et de leurs navigants. La valorisation de ce patrimoine aéronautique se traduit par la recherche, l’analyse, l’identification et la conservation de ces pièces.
Gilles Collaveri son président, évoque avec nous le musée, le travail de son association et aussi et surtout sa passion.
Quels sont les objectifs de votre association ?
Il s’agit de retrouver les vestiges d’avion, les faire parler, en chercher l’histoire qui se cache derrière et en particulier celle des hommes qui étaient là, dans ces appareils. Nous publions régulièrement dans la presse spécialisée en France, en Allemagne et bientôt en Angleterre. On expose aussi très régulièrement. Nous participons également à des meetings et des journées portes ouvertes dès que nous le pouvons.
Votre association est à l’initiative d’un îlot au sein du musée Aeroscopia. En quoi consiste-il ?
L’association expose dans l’îlot des pièces d’avions que nous avons retrouvées sur site, principalement dans la région. Nous les avons remis dans leur contexte pour plus de compréhension. Il y a aussi les maquettes d’avions correspondant et des mises en places interactives. Les pièces les plus anciennes datent de 1927. Elles proviennent d’un Latécoère de l’Aéropostale. C’est historique car c’est le point de départ de l’aéronautique et de l’aviation à Toulouse.
Nous exposons une trentaine de pièces au sein de l’îlot et chaque pièce a son histoire à part entière. La dernière pièce que nous ayons trouvée faisait partie d’un bimoteur dans lequel l’aviatrice Claire Roman avait disparu. C’est étonnant mais surtout émouvant de pouvoir faire revivre ces histoires et ces personnes trop souvent oubliées ! Ceci sera exposé au musée dès septembre prochain.
Que signifie pour vous la présence d’un tel musée de l’aéronautique à Toulouse ?
C’est magnifique ! Il le fallait. C’est très symbolique de l’activité à Toulouse. De plus, c’est un succès avec ces quelques centaines de milliers de visiteurs. Le musée est très beau et nous allons continuer à le faire vivre.
Marjorie Lafon
Sites Internet
Crédits photos
photo 1 © Manascopia
photo 2 © Félix Faure
photo 3 © Manascopia
photo 4 © Manuel Huynh
photo 5 © Brice Vialard
Photo 6 © Gilles Collaveri