« La Chute de Londres », un film de Babak Najafi
Décidément, le Président des Etats Unis a une chance incroyable. Dans le film La Chute de la Maison Blanche (2013), Mike, son ange gardien, passait à travers tout pour le sauver. Va-t-il y arriver cette fois encore ? Le suspense est insoutenable !
Reconnaissons au scénario du troisième long de ce réalisateur iranien de 40 ans une accroche assez habile. Imaginez, aujourd’hui, le 1er ministre britannique meurt soudainement à la suite d’une banale opération. Funérailles d’état oblige, tout ce que le monde politique compte de dirigeants, élus ou monarchiques, se donne rendez-vous à la Cathédrale Saint Paul de Londres afin de rendre les derniers hommages à ce pauvre homme. Y compris bien sûr, LE président, celui des USA. Dans l’impossibilité d’organiser la sécurité d’un tel déplacement imprévu, le Président américain se fait accompagner de sa nounou préférée en pareil cas, son garde du corps à toute épreuve, le dénommé Mike, l’insubmersible Gerard Butler. Tout le quartier de la dite cathédrale est bouclé par la police londonienne. Les hélicos présidentiels américains atterrissent au cœur de Somerset House où les attendent des voitures blindées. Tout va bien. C’est du moins ce que constatent les Services Secrets de l’Oncle Sam depuis leur bunker, sous l’autorité du Vice-président, l’indéboulonnable Morgan Freeman. Mais voilà que bientôt une voiture explose au cœur de Londres, que la Chancelière d’Allemagne reçoit une décharge meurtrière, que Westminster vole en éclat. C’est le début d’une Bérézina totale et d’autant plus incompréhensible que les coups de feu meurtriers partent parfois des rangs mêmes de …la police. Il faut dire que, deux ans auparavant, les Américains n’avaient rien trouvé de mieux que de bombarder le repère d’un dangereux marchand d’armes au Moyen Orient. Celui-ci en avait réchappé, mais pas sa fille. Le sang de cette dernière crie vengeance…
Avouons avoir été bluffé par la première demi-heure de ce film. Suspense, montée d’adrénaline, rebondissements, montage, tout concourt à nous mettre sur les dents. Puis, c’est l’enlisement dans une énième équipée de la dernière chance pour sauver le Président, séquences vues cent fois déjà. Cela dit le présent scénario plonge dans une actualité brûlante avec mise en scène de l’exécution présidentielle, attentats terroristes, etc. Et puis vous ne couperez pas au gentil Mike qui va être papa, qui veut démissionner mais qui ne le fait pas, aux cadavres obligés car il en faut. Mais le pompon c’est quand même le final dans le bunker où tout le monde se félicite, je ne vous dis pas de quoi, et se tape dans les mains comme lors du départ réussi d’une fusée, alors que Londres est remplie de morts ! Ces Américains, quand même…
Robert Pénavayre
Morgan Freeman – Plus de 100 films au compteur !
A 78 ans, cet Américain est devenu depuis longtemps une icône du 7ème art. Alors qu’il s’engage à 19 ans dans l’US Air Force, si tôt revenu dans le civil, le jeune Morgan étudie…la danse et l’art dramatique. A 30 ans il fait ses débuts dans Hello Dolly ! à Broadway. Le cinéma va mettre longtemps avant de le repérer. Il lui faudra attendre l’âge de 50 ans avant de s’imposer à Hollywood. Juge, prisonnier, détective, Président des USA, artiste aveugle, et même Dieu en toute simplicité, Morgan Freeman est un acteur éclectique. Mais par certains de ces choix, il est aisé de suivre également son combat pour la cause de la population noire-américaine. Il est programmé jusqu’en 2018 sur grand écran où nous le retrouverons dès la fin de cette année dans un remake de…Ben Hur !