« Joséphine s’arrondit », un film de Marilou Berry
Voilà quatre ans, la réalisatrice Agnes Obadia nous présentait dans Joséphine une jeune femme, déjà Marilou Berry, au bord de la trentaine, obsédée par son tour de taille et la rondeur de ses fesses, à la recherche de l’homme parfait à ses yeux, c’est-à-dire beau-non-fumeur-bon-cuisiner-qui-aime-les-chats-et-veut-plein-d’enfants ! Nous y voici. Le beau mec, c’est Gilles et il remplit toutes les qualités requises. Donc tout va bien. Sauf qu’un beau jour ce joli duo, à force de galipettes incontrôlées, est en passe de devenir un trio. Panique à bord pour Joséphine. Comment cette bordélique-née va faire pour affronter son état de future maman. ? Et son rôle de mère ? Cette fois, Marilou Berry est aussi derrière la caméra et c’est plutôt une réussite qu’il faut saluer, d’autant que c’est un premier long.
Montage nerveux (pour une comédie c’est essentiel), répliques et situations très actuelles qui font mouche à chaque fois, comédiens dirigés avec précision, un vrai condensé de ce que doit être le genre. Servi par des acteurs épatants, au rang desquels, outre la volcanique et pathétique Joséphine de Marilou Berry, l’émouvant Gilles de Mehdi Nebbou, la survoltée Sarah Suco et le mystérieux Medi Sadoun, il faut citer les apparitions jubilatoires de Josiane Balasko, Catherine Jacob et Victoria Abril, cette dernière en toute petite tenue…. Et ne pas oublier que derrière ces fous rires qui ne manqueront pas de vous saisir, se cache en creux ce passage délicat vers un âge adulte, celui de la parentalité et des responsabilités qu’elle entraîne. Sous son indiscutable habit de comédie, c’est bien cela que ce film évoque. Et à présent pourquoi pas une Joséphine 3, car finalement on s’est attaché à ce petit couple et l’on aimerait bien connaître la suite.
Robert Pénavayre