Chaque mercredi, nous vous proposons de découvrir ou redécouvrir un film américain passé inaperçu lors de sa sortie.
(500) jours ensemble de Marc Webb
Un garçon rencontre une fille, ils tombent amoureux, se séparent, se retrouvent… Ce n’est pas par l’originalité de son motif que se distingue le premier film réalisé par Marc Webb, mais plutôt par celle de sa narration qui jongle très habilement avec la chronologie (c’est-à-dire les 500 jours durant lesquels Tom et Summer seront en contact) à coup de flash-back et de flash-forward. Lui travaille dans une entreprise créant des cartes de vœux, elle est la nouvelle assistante du patron. Tom a un coup de foudre pour cette brune au look sixties et aux yeux bleus venus d’ailleurs. Summer mettra un peu plus de temps à s’intéresser à ce garçon rêveur qui a appris la vie dans les chansons et les films. Tous deux aiment Salinger, Edward Hopper, Magritte, l’architecture du début du XXème siècle et les Smiths. Ils partagent aussi la même aversion pour l’art contemporain, les tatouages, la mode des grosses lunettes noires et les rustres qui se justifient en disant « On est en démocratie ».
Sorti en France en septembre 2009 dans une indifférence à peine polie (Joseph Gordon-Levitt n’était pas encore l’un des rôles principaux d’Inception de Christopher Nolan qui le dirigera ensuite dans The Dark Knight Rises, Marc Webb n’avait pas été embauché pour relancer la franchise Spider-Man…), (500) jours ensemble séduit d’emblée par son humeur vagabonde, fantasque et juvénile qui fait cependant entendre assez vite une petite musique triste et des tintements de cloche fêlée. Tout l’art de Marc Webb et de ses deux scénaristes est de chasser la moindre mièvrerie sans négliger la part de naïveté et de premier degré que sous-tend une histoire d’amour. Tom est romantique et croit au destin programmant « LA » rencontre, Summer ne veut pas s’engager et pense que l’amour est une invention. Évidemment, cela va faire des histoires.