Les songwriters Dawn Landes et Piers Faccini font paraître ce 15 janvier le fruit de leur collaboration avec l’ep DESERT SONGS, un vinyle qui s’annonce collector. *
Dawn Landes, c’est la fille d’Amérique, des mélodies de bord de rivière, des ballades taillées pour de long runs sur les pistes du Nouveau Monde.
Piers Faccini, né songwriter Britannique, est devenu un capteur sensible du folk au 21e siècle. Il enrichit depuis des années son bagage de nomade à la couleur blues du Delta, aux cadences de l’Afrique de l’Ouest, et aux accents des musiques populaires méditerranéennes.
Ensemble, ils ont ciselé une musicalité subtile qui a la couleur de la lumière du matin.
Folk presque nu, DESERT SONGS a tout d’une construction classique, celle des bonnes chansons qui racontent quelque chose. Tantôt puissamment évocatrices pour parler aux aficionados du folk avec des images qu’ils connaissent, tantôt plus intuitives avec des phrases musicales proches de la comptine, de la ritournelle, comme Book of Dreams, une invitation à danser. Le plus subtil est alors le glissement vers un folk beaucoup plus moderne.
photos © Dimitri Djuric
Par exemple We come and Go, qui fonctionne comme un repons entre les deux voix, alterné avec des riffs africains. Ou encore la modernité insufflée par le rythme dans les titres I hear a calling et Crying out loud. Pourtant quoi de plus ancien dans la musique que le rythme ? Là est l’invention : changer les codes du folk, injecter l’Afrique, trouver les interfaces qui rendent la partition évidente et tonique.
photos © Dimitri Djuric
Dans DESERT SONGS, la touche extra, sans doute la plus belle révélation de cette session, c’est la célébration du chant en duo et surtout l’alliage des voix, plus précisément du timbre des deux artistes. C’est sur ce terrain que l’invention emballe et surprend. Mélange du grain italien qui vibre dans la voix de Piers Faccini et de la tessiture cristalline chez Dawn landes. Ecoutez, dans Heaven’s gate, les soupirs qu’elle pose comme des reflets fugaces – un régal !
Pour rehausser la palette de ces assemblages organiques, les compositeurs ont mis à profit la riche collection d’instruments du studio Cévenol de Piers: une kora du Mali, une guitare à résonateur National (conçue aux USA dans les années ’30), des percussions d’Afrique de l’ouest, un dulcimer et une tampura indiens. Par la suite, Dawn a supervisé l’enregistrement des parties de batterie avec Ray Rizzo dans son studio de Brooklyn.
Le miracle de cet enregistrement est aussi à trouver dans la qualité du son. Une sorte d’énergie brute, en prise directe. Non pas que les arrangements et les parties de chacun soient autrement que ciselés. Mais l’énergie captée est celle d’un live dans une petite salle, comme de la musique de chambre dont on serait un auditeur privilégié.
Ce niveau-là n’a été possible que par le soin apporté à l’enregistrement et bien sûr au mastering dédié pour l’édition vinyle : un super boulot !
Le duo scintillant que tout appelait à se former n’a à ce jour fait que de trop rares apparitions : une chapelle romane des Cévennes, quelques clubs à Londres et aux Etats-Unis…
Et si on faisait du bruit sur leur fan-page?
Pierre David
un article du blog La Maison Jaune
* Pré-commandes ouvertes en circuit court, sur la boutique en ligne de Beating Drum (vinyles et mp3).
dawnlandes.com et sur facebook
piersfaccini.com et sur facebook