La prochaine série de concerts de l’Orchestre de Chambre de Toulouse, sous la direction de Gilles Colliard, aborde un répertoire qui mêle la voix du chœur aux instruments et qui rend hommage à Felix Mendelssohn. Mendelssohn, c’est « l’autre enfant prodige » de la musique. Au même titre que Mozart, la maturité de ses premières compositions est étonnante. Au final, pour lui aussi, tout est œuvre de jeunesse bien qu’on puisse prétendre l’exact inverse : tout est œuvre de maturité. Aux talents de musicien de Mozart, Mendelssohn ajoute ceux de pédagogue, de chef d’orchestre et de… dessinateur hors pair.
Mendelssohn fait partie de ces premiers musiciens totalement indépendants. En ce début de XIXe siècle, les compositeurs ne sont plus les employés des familles nobles comme ont pu l’être les Mozart père et fils, sous la férule du terrible Prince-Archevêque Colloredo, ou encore Joseph Haydn, longtemps placé au service du Prince Esterhazy.
L’avis du Public et celui des « Critiques », se substituent aux désirs du « maître » pour orienter le compositeur et lui offrir l’occasion de poursuivre… ou pas. Réputé pour sa musique instrumentale, et particulièrement ses Scherzos si vifs, Mendelssohn excelle aussi dans la musique vocale. Inspirée par l’étude de J. S. Bach et de G. F. Haendel pour lesquels Mendelssohn exprime la plus grande admiration, son œuvre vocale est riche de plus de cinquante compositions sacrées. On lui doit en outre la résurrection des Passions de Bach qu’il a dirigées lors de séances mémorables. L’exécution publique de la Passion selon St-Matthieu, le 11 mars 1829 (cent ans après la création de l’œuvre) par la Singakademie de Berlin sous sa direction, est inscrite dans les annales de l’histoire de la musique comme le point de départ de la «redécouverte» de J. S. Bach. Le jeune compositeur avait alors tout juste vingt ans. Il avait reçu de sa grand-mère le précieux manuscrit en cadeau de Noël en 1823.
Le programme des concerts donnés au cours de ce mois de décembre associe à l’OCT le chœur Archipels dans un choix de pièces en miroir de Felix Mendelssohn et de Johann Sebastian Bach.
Le chœur Archipels, l’atelier vocal des éléments, fondé en 1985 par Joël Suhubiette, est à l’origine de la création de l’association les éléments. Ce chœur regroupe étudiants, professeurs de musique et amateurs confirmés, qui se retrouvent autour du chef toulousain pour découvrir ou perfectionner une pratique exigeante du chant choral. Reconnu pour son travail avec son ensemble professionnel les éléments, Joël Suhubiette s’investit ici depuis des années dans une forme plus pédagogique et est secondé dans cette mission par Claire Suhubiette, professeur de chant choral à l’Université de Toulouse II-le Mirail.
Serge Chauzy
Une Chronique de Classic Toulouse
Renseignements et réservations :
Orchestre de Chambre de Toulouse
Tél: 05 61 22 16 34
www.orchestredechambredetoulouse.fr/
le samedi 13 décembre à 20 h 30 et le dimanche 14 décembre 2014 à 17 h à l’auditorium Saint-Pierre des Cuisines
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