Les deux premiers films sont en compétition long-métrage et mettent la barre assez haut ! Pourvu que ça dure !
« The Priest’s Children » (Les Enfants du Prêtre) : La vie des prêtres est une nouvelle fois à l’honneur cette année au Festival. Dans un tout autre registre de « Ceci est mon corps », amphore du peuple 2013, « The Priest’s Children » suit l’arrivée du nouveau jeune Père Fabijan sur l’île de Dnevnik. Un peu jaloux du prêtre toujours en exercice, dont la popularité entretenue par ses activités péri-paroissiales comme la pétanque, le foot et la chorale, auxquelles lui n’a aucune prédisposition, Père Fabijan décide quant à lui de se centrer sur les devoirs qui incombent à la prêtrise, décide d’agir. Suite à la confession de Petar dont la femme pense qu’il tue des gens en vendant des préservatifs, le Père Fabijan décide, aidé de Petar, de percer les préservatifs afin de relancer la natalité cruellement absente sur l’île, alors que les morts se multiplient plus vite que des petits pains. Au fil du film, leur entreprise va devoir s’allier, bon gré mal gré, de nouveaux membres, et les conséquences dépasseront l’île pour atteindre un niveau international et toucher les plus hautes sphères. De la naissance au suicide, de la confession aux crimes orchestrées au sein de l’Eglise, des rancunes envers les peuples ennemis aux conflits et discrimination au sein du village, tout est savoureusement abordé dans ce scénario très bien ficelé. Les acteurs sont impécables, tout comme la mise en scène imaginative. Aucune date de sortie n’étant encore confirmée en France pour cette comédie serbo-croate de 2013, il serait vraiment dommage de passer à côté. Une réussite !
« The Priest’s Children », de Vinko Bresan, avec Kresimir Mikic, Niksa Butijer, Marija Skaricic. Serbie Croatie. 1h37.
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« Fils de » : Peut-on être harder et père de famille ? Après « On ne devrait pas exister » où il racontait son désir de sortir du porno pour faire un film traditionnel, HPG se remet en scène pour raconter les conséquences de sa paternité, entouré de sa propre femme et ses deux enfants. Alternant réflexions personnelles et témoignages d’hardeurs dans la même situation, on le suit durant ses journées et ses nuits. Le travail et sa vie privée faisant intégralement partie de lui, comment choisir l’un ou l’autre ? Ces deux choix incompatibles s’entremêlent judicieusement jusqu’au dernier très surprenant – et très drôle !-, tournage montré. Ce court film (1h10) contient aussi de délicates respirations avec les apparitions de Christophe et Izia Higelin.
« Fils de » de HPG. Avec HPG, Gwenaëlle Baïd, Christophe, Karina Testa, Nina Roberts. France. 1h10