Quand on pense aux deniers dépensés alors pour se procurer certains des enregistrements que l’on retrouve ici, pour 10 € le coffret et ce, pour 10 disques, mais oui, 10 CD, et 5 heures de musique, une collection impressionnante qui vous dissuade d’aller voir le contenu. Quelle importance ! De toutes les façons, à un tel prix, il peut bien y avoir doublon avec disques vinyle ou CD déjà en votre possession, cela n’a guère d’importance.
Commençons par le compositeur, Béla Bartok. Klassiker der Moderne 10 CD COLLECTION. L’éventail des œuvres présentées fait que vous aurez une idée la plus complète du musicien, œuvres défendues par des chefs-monuments comme Ferenc Fricsay, Rafael Kubelik, des solistes du nom de Geza Anda pour les concertos pour piano, Yehudi Menuhin pour ceux pour violon, et un mémorable Château de Barbe-Bleue avec un certain Dietrich Fischer-Diskau. Coffret incontournable, et rien à jeter, pour qui veut découvrir, et pour ceux qui ont les “vinyle“ trop abîmés car tous les enregistrements remontent aux années 50 et même avant. J’ai encore le prix sur une pochette d’un disque vinyle concernant les Deux premiers Concertos pour piano : 66 F !!! soit 10 €
Evitez par contre de payer le coffret plus cher au Musée d’Orsay dans le cadre de l’“expo“ Allegro barbaro où ils ont le toupet de le vendre au milieu d’ouvrages divers à presque 20 €. Entre parenthèses, vous pourrez vous dispenser aussi du catalogue à l’iconographie très insuffisante.
Quant au coffret du grand chef hongrois, Ferenc Fricsay – Perfektionist und EnergieBündel – 10 CD COLLECTION, voilà une autre somme qui ne peut faire que des heureux. Cela va de 2 CD consacrés à Bartok jusqu’à deux autres où l’on retrouve trois symphonies de Beethoven les 1, 7 et 8, en passant par des extraits d’un remarquable Don Giovanni, le Concerto n° 20 pour piano du même Mozart par Clara Haskil, le Concerto pour violon de Tchaïkovski par Menuhin, celui de Stravinski par Grumiaux, le Scheherazade de Rimski-Korsakov, des Ouvertures de Beethoven, Mozart, Johann Strauss II, etc… Vu la qualité de l’offre, on est loin, très loin, de ce que l’on appelle une compil’. Là aussi, nous sommes dans la restitution d’enregistrements faits dans les années 50, avec quelques-uns en stéréo, mais tous d’une qualité de son surprenante comme pour le coffret précédent.
Et n’oubliez pas qu’après Noël, c’est toujours Noël !!!!
Michel Grialou