Quand j’ai eu l’opportunité de faire une chronique à l’occasion de la sortie du nouvel EP » T.I.N.A » de Bruit Qui Court, j’ai été immédiatement partagé entre la joie (écrire sur un groupe et un son, sortir des sentiers connus) et l’inquiétude aussi (bien écrire sur un groupe et un son, frayeur de sortir des sentiers connus).
Après avoir tergiversé (le bien, le mal, le sens de la vie, serais – je à la hauteur ??), je me suis dit qu’il valait mieux arrêter de réfléchir et se jeter à l’eau.
Forte de cet argument imparable, j’ai donc écouté les nouveaux morceaux. Et me suis sentie tout de suite rassurée … Car ma seule crainte provenait du fait que, selon moi, Bruit Qui Court est un excellent groupe de scène, qui prend sa totale mesure en concert (et dans certains cas l’enregistrement studio, forcément figé, possède la fâcheuse tendance de restreindre cette énergie live).
Mais ici, aucune appréhension à avoir, les nouveaux morceaux sont simplement bons, puissants.
Les textes, toujours empreints de rage et de révolte (T.I.N.A, Mon Nom), sont servis par le phrasé si particulier de Nico, trait d’union entre locution rap et héritage de vieux briscards qui brandissaient, à leur époque, le drapeau noir de la révolte.
Le son est lui aussi à la hauteur, s’appuyant sur une section rythmique impeccablement calée (Sylvain et Damien), oscillant entre grosses montées bien rock et nappes plus calmes, saupoudré de délicates ambiances électros (Sandra, son clavier, ses programmations et tous ses drôles d’ustensiles).
Et c’est cela une des grandes forces de Bruit Qui Court : carrefour idéal entre textes engagés et musique qui fait bouger, réflexion et bon son.
A toi d’aller écouter maintenant …
A ce propos, c’est tout à fait possible en allant faire un tour par ici : Titre » Ici et maintenant «
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