Ce qui est vraisemblablement l’entrée au répertoire du Théâtre du Capitole de cette fantaisie lyrique sur un livret de Colette et une musique de Maurice Ravel, se fait dans le cadre exceptionnel d’une coproduction entre la scène lyrique toulousaine et le Conservatoire à Rayonnement Régional de Toulouse.
Créé à Monte-Carlo en 1925, cet ouvrage est un vibrant hommage à la figure maternelle. Il nous conte les affres d’un enfant paresseux qui, puni par sa maman, voit un à un tous les objets et animaux qui peuplent sa chambre, prendre vie. Suit alors un parcourt initiatique d’une formidable fraîcheur de ton, extraordinairement théâtral, sur une partition à l’humour permanent.
Fruit de l’imagination de Frédéric Chambert, directeur artistique du Théâtre du Capitole, de Gérard Duran, ancien directeur du CRR de Toulouse et de Jean-Philippe Lafont, baryton toulousain et artiste de classe internationale, ici directeur des études musicales de cette production, cet Enfant et les Sortilèges aura pour interprètes les phalanges du CRR. A savoir : l’Orchestre, le Chœur adulte, la Maîtrise et une vingtaine de solistes, cet opéra comptant 21 rôles. Cela dit, certains rôles reviendront à des artistes confirmés : Jean-Philippe Lafont (L’Arbre et Le Fauteuil), Anaïs Constans, toute récente lauréate du dernier Concours de Chant de Toulouse (Le Feu), Omar Hasan, l’Argentin ancien pilier du Stade Toulousain (L’Horloge comtoise).
C’est Christophe Larrieu, assistant-chef d’orchestre au Théâtre du Capitole et pianiste accompagnateur de nombreux Midis du Capitole qui aura en charge la direction de cette troupe d’un nouveau genre.
Un tout jeune metteur en scène issu d’une grande famille lyrique : Alexandre Camerlo, fils d’Humbert Camerlo (metteur en scène) et petit-fils de Paul Camerlo (directeur de l’Opéra de Lyon après la dernière guerre), devra faire bouger tout ce petit monde dont on ne doute pas cependant un seul instant de la parfaite discipline.
Tout cela est un challenge d’une profonde richesse, parfaitement enthousiasmant et dont l’un des mérites, et non des moindres, est d’intégrer de puissante façon le Théâtre du Capitole dans la globalité du tissu culturel toulousain.
Robert Pénavayre
Une Chronique de Classic Toulouse
L’Enfant et les Sortilèges
samedi 16 et dimanche 17 février
Théâtre du Capitole