Baigneuse |
Isabel Miramontes est à l’honneur à la Sakah Galerie à Toulouse jusqu’au 26 janvier prochain.
Cette artiste espagnole qui vit et travaille en Belgique, crée des sculptures en bronze à la patine chaleureuse. Ses œuvres montrent des corps humains ébauchés, associés à des formes ou à des objets et d’autres, plus réalistes. Dans la plupart de ses œuvres, le vide s’invite.
Le corps, la posture, le mouvement et l’essence de la vie humaine sont au cœur du travail de Miramontes.
Sculpture sur vide
Le corps, presque là
Intimidad |
Les découpes de ces personnages qui évoquent les bandelettes des momies, donnent l’image d’un corps réduit à son empreinte. Amené à disparaître, il ne restera du corps qu’un souvenir.
Ce rapport à la mémoire est très présent avec la Baigneuse en costume de bain « début du siècle ». La forme tendre du corps de cette femme qui teste l’eau de son gros orteil semble prête à s’évanouir.
Rendez-vous |
Le corps de passage devient parfois invisible.
La courbe d’une chaise longue, d’un banc, un visage et des pieds suggèrent la présence d’un corps possible comme un esprit qui aurait choisi d’habiter là.
La symbolique du vide
Corazon |
La portée des personnages de Miramontes dont le visage n’est qu’ébauché est métaphorique et métaphysique.
Pour Isabel Miramontes, l’existence humaine, à la fois concrète et impalpable, est faite de chair et d’os et de cette part de vide essentielle que constituent nos émotions. Miramontes travaille avec justesse le geste, la posture de cette expérience du corps transcendée par l’esprit.
Anne Dargenton
Un article à retrouver sur Jardins Mentaux.