« Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage… » Ce pourrait être la devise de l’Orchestre national du Capitole qui décidemment, sous la direction de Tugan Sokhiev, parcourt le monde d’ouest en est et exporte avec brio son talent et son répertoire. De retour à Toulouse après un vaste périple en Extrême-Orient, la formation symphonique toulousaine anime le concert du Nouvel An, un concert dédoublé cette année pour cause d’abondante demande.
En décembre, le Japon, ses grandes et belles salles de concert, son public avide de musique a donc accueilli nos musiciens. Il s’est même fendu, dès le 7 décembre, d’une cérémonie un peu spéciale, mais plutôt courante au pays des séismes fréquents. En bon musicien, Claude Roubichou l’a ressentie comme un événement orchestral : « En fait, ça fait exactement comme un roulement de grosse caisse derrière toi dans la fosse d’orchestre du Capitole: tu n’as pas peur mais c’est très très désagréable et tu as l’impression que tout va s’effondrer autour de toi. Oui… c’est ça… un bon vieux gros roulement de grosse caisse qui fait tout bouger autour !… sauf que le collègue qui joue, là-haut, tu ne peux rien lui dire!! »
Le samedi 8 décembre les musiciens étaient à Yokohama, le lundi 10 à Tokyo, le mardi 11 à Nagoya, le jeudi 13 à Niigata et le vendredi 14 à Kyoto. Musiques françaises et russes composaient les programmes offerts : Balakirev, Berlioz, Rimski-Korsakov, Saint-Saëns, Stravinski, Ravel se partageaient ainsi les concerts proposés. Après ce grand succès, le retour de l’orchestre à Toulouse coïncide avec la fin de l’année 2012, une année bien remplie qui s’achève donc sur la traditionnelle réunion musicale chargée de fêter la suivante.
Et pour célébrer le passage en 2013, il a fallu cette fois multiplier par deux ce concert du Nouvel An très populaire auprès des mélomanes toulousains. Le lundi 31 décembre à 20 h et le mardi 1er janvier à 18 h, Tugan Sokhiev et ses musiciens seront donc au rendez-vous, avec un florilège de partitions populaires et joyeuses chargées d’accompagner le changement de date. Du Viennois Johann Strauss fils au Bavarois Richard Strauss (sans lien aucun entre les deux) en passant par l’Alsacien Emil Waldteufel (dont le nom signifie curieusement « Diable de la forêt ») et notre Camille Saint-Saëns, il s’agira, n’en doutons pas, d’une célébration joyeuse et optimiste.
Une excellente année musicale à toutes et tous !
Serge Chauzy
Une Chronique de Classic Toulouse