Triomphe au Capitoleberg : l’opéra de Richard Wagner a ému la foule pour la deuxième représentation. Les yeux ont piqué à plusieurs reprises. Pas besoin de rejoindre la « colline sacrée ». Notre Rocher du Solutré, c’est le Théâtre du Capitole dont la réussite au niveau des productions wagnériennes ne se dément pas.
Si je titrai mon article précédent : « Tannhäuser ou Les pèlerins de l’impossible, l’ouvrage hors-normes, impossible à mettre en scène. », je m’incline devant le travail de Christian Rizzo qui a su s’effacer devant la musique tout en ne se faisant pas oublier, et pas nécessairement en faisant se balader sur le plateau, une pornostar en mal d’érection durant la Bacchanale. Dès les premiers accords de l’Ouverture, on sait qu’il va se passer quelque chose. Harmut Haenchen sera immense tout au long de la partition, menant son orchestre de main de maître et des musiciens au top dans une fosse digne, paraît-il, du sauna mal réglé.
Pareil pour les choristes dont les costumes tous improbables, et les coiffures et perruques à faire pâlir de rage toutes les “ladies“ de la Couronne d’Angleterre, se révèlent impressionnants de professionnalisme. Le courant émotionnel était bien au rendez-vous.
Mais il y a en plus sur le plateau une “bête de scène “ de l’art lyrique, Peter Sieffert, Tannhäuser tout au long de ces trois actes, un rôle surdimensionné, écrasant par la tessiture exigée, par le jeu de scène qu’il termine, semble-t-il, à peine éreinté. Peter Sieffert est TANNHAUSER.
Plus de détails dans un article à venir car il faudrait s’attarder sur Wolfram, Hermann, Vénus !!
Vous l’avez compris, wagnérophiles ou non, vous ne pouvez pas vous priver d’une telle réussite de l’ART VIVANT.
Un seul inconvénient, la scène capitolesque ne peut plus se passer, pour chaque saison, de son opéra wagnérien. Ca “tombe“ bien, 2012/13 ouvre avec Rienzi. Mais Haenchen dans Parsifal ? Le Vaisseau fantôme ? Lohengrin ? Les souvenirs sont si lointains !!
Michel Grialou
Site Internet du Théâtre du Capitole