Claude François, sa vie, son œuvre, sa légende
Le biopic à la française, version chanteur de variété, se porte bien. Après Piaf et Gainsbourg, voici Claude François. Né de père français en Egypte en 1939, il débarque en France avec sa famille à la suite des évènements entourant la nationalisation du Canal de Suez (1956). Malgré l’opposition de son père, Claude François se lance dans la chanson. Tout le monde connaît la suite, jusqu’à cette ampoule électrique fatale changée par la star les pieds dans la baignoire. Nous sommes en 1978. Le deuil sera quasiment national. Ce sont donc les 39 années de la courte vie de cet artiste que le réalisateur français Florent Emilio Siri porte à l’écran avec, faut-il le dire, bonheur. S’étant entouré de toutes les précautions nécessaires auprès de la famille du chanteur, le cinéaste aborde assez directement des zones d’ombre tenues secrètes du vivant de Claude François. Il évoque avec beaucoup de franchise les obsessions de cet artiste, ses maniaqueries, ses relations avec les femmes, son épouvantable caractère, etc. Mais le plus stupéfiant dans cette histoire, c’est d’avoir trouvé un interprète pour le rôle-titre aussi bluffant que Jérémie Renier. Alors là, on se frotte les yeux. Piaf et Gainsbourg étaient réussis, mais présentement, c’est totalement hallucinant. Certes, ce comédien a travaillé durement de long mois, autant son physique que sa diction, la danse que le chant, mais tout de même ! On y croit. In fine un film qui va ravir tous les fans, toutes générations confondues, qui continuent de fredonner « Alexandrie, Alexandra », ou encore « Comme d’habitude » dont il existe 2000 versions !
Robert Pénavayre
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