Dans le cadre des Clefs de Saint-Pierre, à Saint-Pierre des Cuisines toujours et à 20h, le lundi 30 janvier, ils seront six musiciens de l’ONCT à se retrouver pour un concert de musique de chambre entièrement consacré à des œuvres de Ludwig van Beethoven :
Duo des lunettes, pour alto et violoncelle
Quatuor à cordes n°1, en fa majeur (op. 18 n° 1)
Sextuor avec deux cors et quatuor à cordes
Quatre cordes pour deux cors, à 2, puis à 4, puis à 6
Olivier AMIEL, violon
David BENETAH, violon
Mayliss CAIN, alto
Thomas DAZAN, violoncelle
Arnaud BONNETOT, cor
Thibault HOQUET, cor
(Mayliss Cain remplace Cyrile Robert à l’alto)
Ces trois œuvres, toutes écrites entre 1795 et 1800, font apparaître les influences dont le jeune Beethoven cherchera progressivement à se dégager.
1795 ? Duo pour deux paires de lunettes obligées, tout simplement parce que Beethoven à l’alto et son ami Zmeskall au violoncelle étaient suffisamment myopes au point d’être obligés de porter constamment leurs lorgnons !
Le Sextuor pour deux cors et quatuor à cordes, écho encore proche du quintette avec cor et du quatuor « La Chasse » de Mozart, rappelle le goût des classiques viennois pour les instruments à vents. Franz Danzi, Anton Reicha et Franz Krommer, tous trois compositeurs contemporains de Beethoven prolongeront ce goût. Ludwig, quant à lui, préfèrera incruster le timbre des cors, clarinettes, hautbois et autres vents dans ses compositions symphoniques, les traitant désormais en personnages principaux. Dans sa musique de chambre, il s’en détournera définitivement au profit des cordes et du piano, amorçant ainsi la nouvelle redistribution des rôles de l’“instrumentarium“ romantique.
Pour preuve, c’est dans le quatuor op.18 n° 1 , édité en 1801, que l’on trouve déjà en plusieurs endroits ce que le « génie » bientôt sourd (le fameux Testament de Heiligenstadt date du 6octobre 1802 et le compositeur souffre déjà depuis plusieurs années des deux oreilles) aura dans sa maturité à apporter et à bouleverser dans ce genre qui n’a plus jamais cessé depuis d’être expérimental.
D’environ une demi-heure, ce quatuor est en quatre mouvements :
Allegro con brio,
Adagio affettuoso ed appassionato (la fin du mouvement porte l’indication, « les derniers soupirs » !!)
Scherzo : Allegro molto
Allegro
Michel Grialou