A l’abordage d’une nouvelle trilogie
Voici donc le quatrième opus de la saga Jack Sparrow, le pirate le plus ambigüe de toute la flibuste. Le commandant de bord a changé. Exit Gore Verbinski, bienvenu à bord pour Rob Marshall. Honnêtement, je ne suis pas sûr de perdre au change. Décors toujours aussi somptueux, action menée tambour battant et, cette fois, l’élément fantastique n’est plus le vaisseau fantôme mais des sirènes. Et pour le coup, c’est particulièrement réussi. C’est d’ailleurs autour d’une de celles-ci qu’une histoire d’amour contenant une belle charge émotionnelle prend forme. Deux jeunes acteurs épatants forment un nouveau couple : Astrid Bergès- Frisbey (La fille du puisatier) incarne avec beaucoup de sensibilité cette femme-poisson-vampire touchée par la grâce de Philip, un jeune prêtre qui ne sait plus où il en est. Un jeune comédien britannique de 25 ans, Sam Claflin, l’interprète avec une intensité étonnante. Il serait surprenant de ne pas le retrouver rapidement et dans d’autres registres. A vrai dire, le duo Syrena-Philip, assez développé finalement, est le point fort de ce film qui, par ailleurs, fait la part belle au cabotinage surligné d’un œil charbonneux et de dreadlocks délirantes de Johnny Depp (Jack Sparrow). Pour l’accompagner dans cette course vers la Fontaine de Jouvence, ses ennemis habituels sont là, de Barbossa (Geoffrey Rush) à Barbe Noire (Ian McShane). Une nouvelle s’invite cependant dans ces incroyables aventures, la torride Pénélope Cruz (Angelica) dont il y a fort à parier que nous la retrouverons dans les deux autres opus de cette nouvelle trilogie. Il n’est que d’attendre patiemment la conclusion du générique final…
Robert Pénavayre