Retour à la Dynamo (décidément the place to be in the pink city !) pour perdre un peu de cerumen avec les Masons (USA) et les Bordelais de Flying Over en 1ere partie.
Bien que bordelais (ennemis héréditaires des Toulousains et ce depuis la Guerre de Cent Ans au moins – où ils avaient kollaboré avec l’Anglois – on voit pas pourquoi on le leur rappellerait pas !), avouons que les Flying Over valent bien mieux que leur nom banal digne d’un groupe de hard-FM pour fans de Brian Adams (à ne pas confondre avec Ryan Adams, bien plus fréquentable). Mélange de Ramones, Cramps et autres Stooges (voire Sex Pistols sur I don’t wanna), ce combo bordelais a également une belle présence scénique : un excellent bassiste fou et sosie de Dee Dee Ramone (j’ai cru un moment qu’il était ressuscité comme le hippie préféré de Christine Boutin), un chanteur bon guitariste (et qui a le bon goût de jouer sur une élégante Rickenbaker sunburst) et, last but not least, une chanteuse canaille avec ses faux airs de Poison Ivy. Pas mal du tout !
Poison Ivy justement puisque le batteur des Masons fut le dernier f(l)ût(eur) des Cramps. Excellent batteur, il joue ici dans un combo californien qui tient plus du MC5 que du psycho rockabilly crampsien. D’ailleurs, la dégaine des deux guitaristes ferait presque croire que le MC5 vient de commencer sa carrière ! Ces deux Freak Brothers en goguette, lardés de leur Gibson Flying V, nous servent un rock garage crasseux, lourd et sale. C’est bien fait mais c’est pas révolutionnaire. Un bon moment néanmoins. Amateurs de légéretés baroques, s’abstenir ! Je déconseille aussi aux fans de fitness épilées qui n’ont toujours pas dépassé Mika musicalement. Mika… quelle pitié…