Le jazz est-il une musique pour intellos branchés ? Voici un concert pour dissiper les sarcasmes et embarquer tout le monde, jeunes compris. Thomas de Pourquery est saxophoniste et chanteur, mais surtout libre et turbulent. Jazzman de formation, ce musicien complet a pourtant fait tomber les cloisons du genre avec des albums et des shows exubérants, entre mélodies extatiques et furiosos limite punk-rock. Preuve par le feu, en concert – wherelse ?
Thomas De Pourquery & Supersonic en concert Salle Nougaro de Toulouse mardi 5 février 2019
Voilà un moment que le jazz de l’Hexagone se paie une cure de jouvence avec les pulsions vitaminées de celui qu’on surnomme parfois le Sax pistol du jazz. Carrure de talonneur, amateur de whisky, barbe de hipster, il chante en falsetto inimitable– so what ?! Thomas De Pourquery n’aime rien moins que brouiller le cours tranquille des choses.
Un premier album-hommage au légendaire Sun Ra lui vaut en 2014 la récompense de meilleur album jazz de l’année aux Victoires du Jazz et le concert de clôture à Jazz à Vienne en 2015.
Pour l’occasion, Thomas De Pourquery avait réuni un sextet d’allumés, baptisé Supersonic en référence à l’album-souche sorti par Sun Ra en 1957 : Super-Sonic Jazz. Les gars viennent des sphères du jazz (Megaoctet, Sacre du Tympan, ONJ), de l’électro rock (Poni Hoax) ou de la drum & bass (Big). Lui-même explore le garage-jazz (membre de Grupa Palotaï, du guitariste Csaba Palotaï), vadrouille dans les grands orchestres, les duos, le rock, et n’a même jamais abandonné l’écriture de chansons (son journal intime confesse-t-il).
Voilà bien l’empreinte de ce musicien progressiste, attaché à réunir les genres : une énergie contagieuse, forgée par l’amour de la mélodie, de la transe, et de l’improvisation.
Un amour fou pour la musique que célèbre son deuxième album Sons of Love (Label Bleu), qui lui vaut d’être salué comme Artiste de l’année aux Victoires du Jazz 2017.
Un show qui promet : ouvertures hard-rock, mélodies cosmiques, déchaînements baroques (en partie emmenée par le batteur Edward Perraud, genre Muppet-show sous amphétamines).
L’ovni débarque à Toulouse et le temps d’un soir – ou à jamais qui sait ? – on va changer de galaxie.
Thomas de Pourquery : saxophone alto, voix, electronics, percussions
Arnaud Roulin : piano, synthétiseur, electronics, accordéon, percussions
Fabrice Martinez : trompette bugle, voix, percussions
Laurent Bardainne : saxophone ténor, voix, synthétiseur
Franck Vaillant : batterie, voix, electronics
Frederick Galiay : basse, voix
Le lien pour réserver sur le site de la Salle Nougaro de Toulouse
La page Facebook de l’événement Salle Nougaro le mardi 5 février, pour les dernières news.
La page Facebook de Thomas De Pourquery