A la fin du siècle dernier, Erik Truffaz frottait le jazz au hip-hop et imposait un son qui fit bientôt école. Un peu plus tard, le mythique label « Blue Note » signait l’album étendard de cette révélation, le fameux « Bending New Corners ». Inséminateur du son Truffaz, le rapper suisse Nya figurait sur cet album fondateur. Les revoici ensemble dans une tournée anniversaire, aussi émouvante que revigorante : jazz et hip-hop dialoguent plus que jamais au 21e siècle. Programmé au Bikini de Toulouse dans le cadre du festival Jazz sur son 31, ce concert ouvrira avec le jeune trio toulousain d’Étienne Manchon en préfiguration d’un premier album – fameuse vitrine les gars !
En 1997, ERIK TRUFFAZ se révélait aux oreilles d’un public plus large que les seuls amateurs de jazz. Avec le EP The Dawn (1998), le trompettiste inventait un tout acoustique mêlé de rythmiques surgis de la sphère électronique. Un album révélation dans le monde de la musique instrumentale et du jazz. Un an plus tard, le groupe composait l’album Bending New Corners (1999) qui rencontrera un immense succès aux quatre coins du monde. Créé à une époque où il jouait régulièrement à Londres (alors Mecque de la drum’n’bass), Bending New Corners synthétise différents courants (drum & bass, funk, jazz, groove et hip-hop) avec des mélodies, une production et une inspiration hors du commun.
Et puis il fait découvrir un rappeur au flow hypnotisant, à la voix rauque emprunte de Jamaïque et semblant sortir d’outre-tombe, dont le phrasé et la texture sont immédiatement identifiables : Nya.
A vrai dire, l’histoire de Truffaz avec Nya est bien plus qu’un featuring qui a bien tourné. Car leur rencontre date d’avant The Dawn, lorsque la formation hip-hop Silent Majority les réunit pour la première fois sur un mini album. L’alchimie fonctionne entre les genres mais surtout entre les hommes, et Nya apparaîtra sur plusieurs titres des albums de Truffaz et dans les tournées de ses concerts.
En 2018, le Erik Truffaz Quartet invite à nouveau le rappeur Nya pour fêter la naissance de ces deux albums mythiques. Outre Marc Erbetta aux percussions et à la batterie, ainsi que de Benoît Corboz au piano et au Fender Rhodes, on notera la présence remarquable du bassiste Marcello Giuliani, grand témoin de l’aventure puisque membre du groupe « Silent Majority » et présent sur l’enregistrement de Bending New Corners en 1999.
Erik Truffaz : trompette
Marcello Giuliani : basse
Marc Erbetta : percussions
Benoît Corboz : piano, Fender Rhodes
Nya : voix
En première partie : Etienne Manchon Trio
Etienne Manchon : piano, keyboard, composition
Clément Daldosso : double bass
Théo Moutou : drums
Réserver sur le site du BIKINI de Toulouse