Prague, 1787 : Mozart présente la première de son œuvre «Don Giovanni», sur un livret de Da Ponte. Dans la salle, Giacomo Casanova assiste également au spectacle. Tous trois libres penseurs, francs-maçons et amateurs de jolies femmes, sont jalousés par les plus grands d’Europe…
Voici le point de départ de la nouvelle création signée Gilles Ramade : Casanova l’indécent, le musical. Artiste aux multiples talents, Gilles Ramade se lance encore une fois dans un projet ambitieux qui promet de belles surprises. Autour d’une mise en scène originale où se côtoieront les arts de la danse, du chant, et de la musique, cette nouvelle comédie musicale mettra en lumière une quarantaine d’artistes de tout horizon, entre airs d’opéras et compositions originales.
Trois représentations du spectacle sont programmées au Casino Théâtre Barrière de Toulouse, les 25, 26 et 27 février. A cette occasion, j’ai pu échanger quelques mots avec son créateur, et en savoir un peu plus sur le spectacle…
Comment est née l’idée de cette nouvelle création ? Pourquoi avoir choisi le personnage de Casanova ?
Casanova est un personnage fascinant qui couvre un siècle hors norme (le siècle des lumières). Un héros envié et décrié, qui a osé nous transmettre de façon posthume sa traversée du XVIIème siècle et des différentes cours d’Europe. Il a aimé des chanteuses, il adorait danser, il a été l’amant d’un castrat. Il a été emprisonné maintes fois, a été le conseiller de Louis XV, l’ami de Mozart et de Benjamin Franklin… Il a aimé 122 femmes et a fini seul dans un château perdu en Bohême ! J’avais donc tous les ingrédients pour une comédie dramatique et musicale.
Parlez nous un peu de l’artiste qui interprétera ce grand rôle ?
Deux artistes interprèteront ce rôle. L’un jouera ses 30 premières années et l’autre la deuxième partie de sa vie. Valéry Rodriguez interprètera le Casanova mûr. C’est est un de mes anciens élèves (de 1994 à 1997), il est ensuite parti en Angleterre où il a été repéré et a interprété de grands rôles de comédies musicales comme Martin Guerre, Le Roi Lion, Hair, West Side Story …
Et vous, cela ne vous a pas tenté d’endosser le costume de Casanova ?
Je l’ai endossé durant toute l’écriture ! Mais il aurait été malhonnête de me lancer sur tous les fronts à la fois. Mais évidemment pour un homme qui aime les femmes, c’est tentant J
C’est un projet audacieux, avec énormément d’artistes de tout horizon…comment s’est passée la préparation du spectacle avec ces différents profils ?
Ce n’est pas plus difficile avec un casting nombreux, ce n’est qu’une question d’organisation. Au contraire, ce casting m’offre une telle réserve de talent que j’ai la garantie que le spectacle ne peut pas être ennuyeux, au moins grâce au talent des interprètes.
Pourquoi avoir choisi de mélanger les genres musicaux et les arts (opéras, musiques originales, danse, musique, chant, acting) ? Y’aura t il la place pour le dialogue ?
Le dialogue n’est nullement réduit au minimum, au moins cinquante pour cent de la pièce est parlée. Mais la musique et la danse permettent de couvrir un champ plus large d’émotions. La pièce dure 3 heures, il faut aussi varier les plaisirs non ?
Comment s’est passée la collaboration artistique avec Guillaume Soulan sur une création de ce genre ?
On se connait très bien avec Guillaume, j’ai souvent travaillé avec lui en studio pour mes précédents projets. Sachant notre complicité artistique et notre amitié, je savais que le fait d’écrire les musiques à 4 mains nous permettrait de couvrir un large champ de styles musicaux. Puis on s’est également alloué la participation d’un compositeur qui va certainement faire parlé de lui: W. A. Mozart ! 🙂
Vous travaillez souvent avec vos filles Anna et Mathilde. Y a t-il des avantages ou inconvénients à travailler en famille ? 🙂
Il n’y a que des avantages. Voir ses filles tous les jours, notre complicité, et être sans cesse à devoir se surprendre !
Le public verra lors du spectacle une mise en scène riche et originale… Quelques mots pour nous mettre l’eau à la bouche comme si nous y étions déjà ?
C’est délicat… Casanova a dit « la modestie est une qualité que si elle est naturelle ». Même si ce spectacle est, je l’espère, plus qu’épatant par sa mise en scène, j’espère aussi qu’il plaira grâce aux talents exceptionnels des artistes ! Le vrai travail d’un metteur en scène est justement là : ne pas empêcher l’expression conjuguée des talents individuels.
Du coup je vous laisse champ libre pour cette dernière question : qu’est ce qui fait que l’on doit à tout prix venir découvrir le spectacle ?
Le fait d’arrêter d’aller voir ce que l’on connait déjà. La curiosité, l’indépendance et l’ouverture d’esprit à un spectacle hors mesure.
Camille W.
Infos Pratiques : « Casanova l’indécent » du 25 au 27 février 2016 à 20h30 au Casino-théâtre Barrière (18, chemin de la Loge).
Tél. 05 61 33 37 77.
Tarifs : de 35 € à 45 €.
Réservations aux points de vente habituels.
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