Sur un marché qui affiche 15 à 20% de croissance par an, Festik tire son épingle du jeu en Midi-Pyrénées. En misant sur un accompagnement à la commercialisation, au-delà de la simple billetterie on-line, et sur des solutions adaptées au marché.
Selon Etienne Kemlin, le fondateur de Festik en 2012, « la plupart des billetteries ont une offre standard qui ne prend pas toujours en compte les spécificités des organisateurs de spectacle comme la vente à des tarifs complexes (par exemple une place adulte achetée = une place enfant offerte, NDLR). Et surtout, l’offre n’assure pas le volet conseil à la commercialisation ». L’entrepreneur qui a fait ses gammes dans l’ingénierie en informatique, innove donc avec sa billetterie en ligne sur-mesure, co-gérée de façon partenariale avec l’organisateur de spectacle.
Au lieu de s’acheter un logiciel de billetterie en ligne, celui-ci crée son espace de vente personnalisé via l’accès au software de Festik. La société se rémunère avec une commission sur les ventes d’environ 80 centimes par billet et propose un accompagnement à la commercialisation. L’entreprise a lancé au début du mois un « guichet nomade » qui répond à un besoin pour des marchés de niche comme les événements ponctuels, festivals et concerts, que l’entreprise cible. « La formation et l’accompagnement sont des tendances manquantes sur le marché de la billetterie sur lesquels les acteurs vont de voir être force de proposition dans les années à venir », confirme Eddy Aubin, l’auteur de l’étude parue en janvier « évolution des marchés de la billetterie en France ».
Une billetterie en ligne à visage humain
« Au-delà de la billetterie, il y a chez Festik un service avant-vente et après-vente, c’est ce dont ont besoin des petites structures pour générer un maximum de trafic sur leurs événements », souligne Azaïs Guerci, gérante du festival Les airs solidaires dont la 7e édition démarre à Toulouse, fin mars. La gérante fait d’ailleurs partie des bénéficiaires du « contrat de complicité ». Au menu : un accompagnement sur les premiers événements pour le contrôle d’accès, des remises conséquentes voire la gratuité de certaines prestations et des invitations à des ateliers gratuits.
Cerise sur le gâteau, Festik a formalisé une démarche de RSE et est la première micro-entreprise de Midi-Pyrénées à adhérer au Pacte mondial des Nations Unies. « Pour nous c’est important de démocratiser l’accès à la culture et contribuer au développement de l’économie locale et au respect de l’environnement, » souligne Etienne Kemlin.
Depuis le début de l’année, l’entreprise a vendu 3600 billets et table sur 38.000 ventes d’ici la fin de l’année et un chiffre d’affaire de 550.000 euros. Le pari est celui d’une implantation territoriale en Midi-Pyrénées avant de partir à l’assaut d’autres régions.
Aurélie de Varax
Un Article de Touléco
Photo : Marie Charlotte De Prada, Antoine Durozoi et Etienne Kemlin, composent l’équipe toulousaine de Festik © Hélène Ressayres – ToulÉco.