Retour balle au centre, et tous au Capitole !
La saison actuelle s’achèvera avec Cosi fan tutte fin juin alors qu’ont lieu les très belles représentations du Belshazzar de Haendel. Une superbe découverte pour le public du Théâtre un peu bousculé tout de même par une programmation qu’il a digérée avec quelques difficultés. Il a frôlé la perte de repères, habitué jusque- là à un saupoudrage plus léger des nouveautés et créations. Comme les saisons avec trente-cinq opéras et vingt-deux opérettes (1947-1948 !) ne sont plus que de vagues souvenirs, et à oublier définitivement, sauf si l’on habite Vienne l’autrichienne et ses plus de cinquante productions par saison, nous devons nous réjouir, tout de même, d’avoir notre Théâtre du Capitole, avec son Chœur (ils sont 45 choristes), sa troupe de Ballet (ils sont 35), une denrée très rare, ses sites dédiés aux ateliers de fabrication, des décors et de certains accessoires, mais aussi des costumes féminins et masculins, sans oublier les musiciens de l’ONCT.
Tout cela pour nous offrir dans les meilleures conditions possibles une nouvelle saison qui, de par le choix des œuvres à l’affiche, va sûrement réconforter cette partie du public un peu désarçonnée. Ils vont venir en masse les habitués mais aussi les nouveaux, davantage attirés par des titres d’opéras comme Tosca, Madame Butterfly, Tanhaüser, Falstaff, Le Trouvère, La Clémence de Titus, mais encore un baroque avec Les Indes Galantes. Tous seront sûrement plus disponibles pour affronter un contemporain avec Polieukt de Zygmunt Krauze.
Les amateurs de ballet seront comblés avec 36 représentations s’appuyant sur 8 programmes données par une troupe ayant atteint le niveau international grâce au “boulot “ reconnu d’une Nanette Glushak passionnée. 114 levers de rideau qui se complètent par 26 récitals et concerts, 79 rencontres avec le public, 90 ateliers (Tout Public, Jeune Public), etc…
Le Théâtre du Capitole est bien devenu une Maison ouverte à son public, une maison ouverte à tous ceux que le mot OPERA fascine, « un véritable conservatoire de métiers rares, …une entreprise culturelle de service public ouverte à tous ».
« Comme la photographie, l’opéra nous dit quelque chose du monde, quelque chose qu’il est seul à pouvoir exprimer, par-delà le sujet représenté. L’Opéra comme raccourci vers la vérité ? Pourquoi pas ? Mais plus sûrement encore comme une fenêtre sur le monde. » Frédéric Chambert, Directeur artistique
Michel Grialou