Les Halles de la Transition se préparent pour la 3ème édition des Journées Nationales de la Réparation. Dans le cadre de ce rendez-vous écologique, le tiers-lieu toulousain invitera le grand public à dire stop au tout jetable, du 16 au 19 octobre. Un mot d’ordre : prolonger la durée de vie de nos objets. Pour sensibiliser et mobiliser la Ville rose, la structure proposera de nombreuses animations telles que des fresques, des ateliers, une brocante…
29 % des Français·es estiment qu’il est plus facile de remplacer par du neuf que de réparer. En réponse à ce constat, les Journées Nationales de la Réparation invitent à repenser notre rapport aux objets. Initié par le fonds de dotation Make.org et l’association Halte à l’Obsolescence Programmée, l’évènement sera de retour du 16 au 19 octobre 2025 à travers l’Hexagone.
Cette 3è édition est particulièrement symbolique, à l’heure où l’on célèbre les 10 ans du délit d’obsolescence programmée, c’est à dire l’interdiction des pratiques visant à réduire délibérément la durée de vie des produits commercialisés. Autre actualité : l’introduction d’un nouvel indice de durabilité en France. Celui-ci permet de prendre connaissance de la réparabilité et la fiabilité d’un objet, grâce à une note sur 10. C’est dans ce contexte que les Journées Nationales de la Réparation poursuivent leur ambition de démocratiser la réparation des objets.
Les Halles de la Transition à l’action
À Toulouse, l’évènement sera entre autres porté par Les Halles de la Transition. L’association et tiers-lieu de la Ville rose chapeaute d’ores et déjà une vingtaine de rendez-vous autour de la transition écologique et solidaire chaque mois, sa participation est donc une évidence ! Pour mettre sa pierre à l’édifice dans la sensibilisation du grand public à des modes de consommation plus durables, la structure proposera de nombreuses animations.
Notamment au programme, une exposition dédiée à la fast fashion, une collecte de textile, des fresques participatives, des temps d’échange, un marché et un brunch de la réparation, ou encore un grand vide-grenier. Des activités à la fois pédagogiques et collaboratives pour inciter à changer nos pratiques à Toulouse et encourager en douceur au passage à l’action.
Cinq questions à Doriane Beliout, chargée évènementiel aux Halles de la Transition
Comment s’est engagée votre participation aux Journées Nationales de la Réparation ?
Au sein des Halles de la Transition, on a pour envie de faire des évènements divers et variés sur des sujets qui nous touchent de près ou de loin. Et en réfléchissant aux Journées Nationales de la Réparation, qui sont en train de se mettre en place un peu partout en France, on s’est dit que ça faisait le lien parfait pour nous entre la transition, l’écologie, la réparation, le réemploi et le recyclage de tous les objets possibles et imaginables. On se retrouvait bien dans ce rendez-vous ! Aussi, on était en contact direct avec Make.org, le fonds de dotation qui organise ces Journées Nationales de la Réparation. Donc ça faisait sens de s’allier à eux pour organiser cet évènement au sein des Halles.
Le programme établi est destiné à tous les publics, avec aussi bien un après-midi ludique pour les enfants que des ateliers de réparation, etc. Le mieux consommer n’a pas d’âge ?
Selon moi en tout cas, oui. Le mieux consommer n’a pas d’âge dans le sens où je pense qu’on peut apprendre aux plus jeunes à recycler, à réutiliser leurs jouets, les donner à d’autres enfants… Puis après, en grandissant, ça rentre dans leurs mœurs et dans leur manière de penser la vie. Dès tout petit, on peut les sensibiliser à ça pour que ça devienne totalement naturel pour eux, et qu’ils puissent sensibiliser autour d’eux sur le fait de recycler et de mieux consommer.
L’art sera également mis au service de la sensibilisation avec du graff et un concert solidaire. La culture est-elle un levier essentiel de sensibilisation pour vous ?
À mon sens, l’art est une carte importante à jouer pour sensibiliser à ce type de sujets. Il permet de faire quelque chose d’un peu plus léger, d’un peu plus accessible, notamment pour des personnes qui ne s’y connaissent pas particulièrement ou bien pour des enfants. Par exemple, pendant le concert on peut leur parler de réparation, du mieux consommer, etc. Ça permet de les toucher via un autre axe que la conférence ou l’exposition classiques.
De manière plus globale, comment votre tiers-lieu valorise-t-il la réparation à l’année ?
Aux Halles, on a une volonté de suivre cet axe de réparation. On essaye d’utiliser du mobilier qui est quasi exclusivement de seconde main. On a de la vaisselle 100% dépareillée, des meubles en palette… On essaye de réutiliser plein de choses qu’on a autour de nous. En parallèle, on fait des collectes de dons, de vêtements et de livres tout au long de l’année, pour rentrer dans cette économie de la réparation. Puisque, quand on parle d’économie de la réparation, on parle aussi d’économie du recyclage et du réemploi. C’est toutes les notions qu’on a rentrées au cœur de ces Journées Nationales de la Réparation.
Par ailleurs, les Halles de la Transition fêtent leurs trois ans ce mois d’octobre. Que peut-on vous souhaiter ?
On peut nous souhaiter toujours plus d’évènements, plein de bonnes ondes pour notre levée de fonds qui est encore en cours, et toujours plus de notoriété, pour qu’on puisse sensibiliser de plus en plus de monde dans la région toulousaine et même plus loin.
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