Chaque mois, la friperie BERHT met en avant le travail d’un artiste local à travers une exposition dans la boutique. Ce mois-ci, c’est au tour de Jérémy, alias Jeroboam, de présenter ses dessins. Son univers mystique en noir et blanc tranchera fièrement avec l’ambiance 70’s teintée d’orange et de vert de la friperie. Rencontre avec le jeune artiste en herbe.
« Jérémy était un client à l’origine. On parlait de tout et de rien, notamment des évènements mensuels de BERHT. C’est à ce moment-là qu’il m’a dit qu’il dessinait avant, mais qu’il n’était pas forcément prêt à montrer son travail. En fin de compte, je l’ai motivé et il s’est remis au dessin », relate Manon Heidet, fondatrice de BERHT. Le phoenix renaît alors de ses cendres sous le pseudonyme Jeroboam. Gustave Doré, De Vinci, Michel-Ange… L’artiste en devenir est inspiré par les plus grands. « Ils ont fait pas mal d’études anatomiques. C’est ce qui m’a donné ce goût pour les écorchés et le dessin des muscles », précise-t-il.
Il aborde des thèmes ayant bercé sa scolarité, « ces mythes qu’on nous apprend à l’école ». Une manière d’illustrer les histoires qui l’ont formé en tant qu’individu. Autres influences moins classiques : le mangaka Kentarō Miura et l’illustratrice Melf, alors découverte sur Instagram.
Un noir et blanc au service de la précision
Le conte tissé par l’exposition est exclusivement en noir et blanc. Un choix qui s’explique notamment par le matériel utilisé : un stylo à encre à pointe fine. Son principal atout étant la précision. « Quand je dessine, c’est presque méditatif. Lorsque je fais mes croquis, la forme apparaît très vite », ajoute Jeroboam. Une fois les contours créés, place donc au remplissage. Un remplissage en quadrillage permettant au dessinateur de se détendre.
Bonne nouvelle pour les amateurs de son art, un nombre limité de tirages sera disponible à l’achat directement en boutique. Rendez-vous le 15 avril.