Il y a des romans qui vous captivent plus que d’autres : qui savent vous attraper, créer une empathie et une curiosité pour un destin que l’on peut imaginer sien. C’est le cas avec « Numéro Deux » le nouveau roman de David Foenkinos, déjà en librairie.
On a probablement tous déjà essuyé de nombreuses déceptions, voyant un autre avoir ce qu’on souhaitait obtenir. Mais on s’en est remis tant bien que mal. Ce n’est pas le cas de Martin qui voit, lors de sa prime enfance, le rôle d’Harry Potter se dérober à lui pour des raisons qu’il mettra des années à comprendre. Cette vie qu’il aurait pu vivre, cette sensation redondante de l’échec et surtout le mal-être que cette déception a pu entrainer.
A travers de récit de 230 pages, l’auteur ne nous raconte pas seulement une histoire littéraire mais aussi une histoire humaine : on arrive presque sans peine à se mettre à la place de Martin (même si au bout de 15 ans à ruminer, c’est un peu redondant sur la fin) et à entrevoir ce que peut être un cheminement personnel semé d’une embuche aussi grosse soit-elle. Ce roman c’est la preuve de l’acceptation de l’échec dans une société qui ne le regarde pas et le tolère de moins en moins. C’est la maxime qui veut que pour avancer et réussir il faut échouer et que comme le disait d’ailleurs Churchill : la réussite c’est d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme.
Numéro Deux, David Foenkinos, Gallimard