Le 9 mars 2020, le jeune chef d’orchestre, claviériste et chanteur, Clément Lanfranchi dirigeait le tout premier concert de l’ensemble qu’il venait de fonder, le Consort Apollon. Cette nouvelle naissance musicale a élargi le riche panorama musical toulousain. Après plusieurs mois de silence du fait de la crise sanitaire, le Consort Apollon, ses musiciens et son directeur artistique reprennent enfin le chemin des concerts. Le 27 septembre prochain, l’église Saint-Nicolas, où le Consort Apollon est en résidence pour cette saison, accueille le concert du retour.
Rappelons que le fondateur du Consort Apollon, Clément Lanfranchi, est né à Toulouse en 1992. Passionné très tôt par la musique classique, il passe treize années au Conservatoire National de Région de Toulouse, et obtient trois Premier Prix (Piano, Musique de chambre, et Direction de Chœur). Il est lauréat du Concours International de Piano de San Sebastian (premier prix en 2009 et Prix spécial en 2011 de la fondation Ateneo Guipuzcoano) ainsi que du Concours National de Piano de Lagny-sur Marne en 2010 (médaille d’argent).
Devenu chef d’orchestre et chef de chœur, Clément Lanfranchi est repéré par Tugan Sokhiev et poursuit ses études supérieures dans la grande tradition russe. Curieux de tous les courants, et après des études parallèles en piano, accompagnement, continuo et chant lyrique, il se perfectionne en allant du répertoire baroque au symphonique, en passant par l’opéra et la musique contemporaine.
Attiré rapidement par la Direction d’Ensembles, il étudie le Chant Choral et la Direction de Chœur auprès de Rolandas Muleïka en intégrant successivement la Maîtrise grégorienne, l’Ensemble Chœur adulte et l’Ensemble vocal de Musique anciennes au sein du Conservatoire. À la fin de ses études de Direction, il intègre l’ensemble de musique ancienne Antiphona dirigé par Rolandas Muleïka, en tant qu’assistant et soliste chanteur. Depuis lors, il continue de travailler activement au sein de cet ensemble.
Le programme choisi pour ce concert du retour du 27 septembre puise dans le vaste répertoire des musiques françaises du Grand Siècle. Deux des plus grands chefs-d’œuvre de l’opéra français, représentant les goûts réunis du XVIIe et du XVIIIe siècle, sont proposés sous la forme de suite orchestrale. De Jean-Baptiste Lully, ce sera la suite composée pour la comédie-ballet de Molière, Le Bourgeois Gentilhomme. Elle sera accompagnée de la suite de l’opéra-ballet de Jean-Philippe Rameau, Les Indes Galantes.
Le 27 septembre à 20 h 30, en l’église Saint-Nicolas de Toulouse, le Consort Apollon visite le Grand Siècle.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse