C’est la rentrée ! L’heure de se repasser la cravate au cou, non ? Pas trop serré, le nœud ? Le nœud coulissant. La cravate, c’est un peu la laisse sociale, pas vrai ? On se tient la bride. Elle ne doit pas dépasser. Ni trop longue, ni trop courte. C’est la règle. Même entre amis, il y a des règles. Adrien et Bernard s’adorent, ils travaillent même ensemble ! C’est beau l’amitié. Associés à la ville, comme dans la vie ? Pas ce soir en tout cas. Ce soir, Adrien ne pourra assister au quarantième anniversaire de Bernard. Non, ce soir il est pris ailleurs. Un ailleurs où son ami ne peut l’accompagner. Est-ce possible ? Est-ce envisageable ? Non. Bien sûr que non. L’amitié a ses raisons que la raison ignore…
L’auteur de Cravate Club, Fabrice Roger-Lacan, n’est autre que le petit fils du célébrissime psychanalyste du même nom. Un « non » justement insupportable, inenvisageable, inacceptable. Ami à la vie, à la mort, pardi ! Dans cette comédie impitoyable, on rit beaucoup, on s’étonne encore plus et on s’y retrouve tellement ! Bienvenus au club les amis ! Pierre Matras et Laurent Collombert au sommet de leur art… et de leur amitié.
Écriture de Fabrice Roger-Lacan – Mise en Scène par Laurence Roy
Grenier de Toulouse • L’Escale de Tournefeuille
du jeudi 20 au dimanche 30 mai 2021
Site internet • Billetterie en ligne
Le Grenier de Toulouse est une compagnie théâtrale fondée le 18 mars 1945 par Maurice Sarrazin et Simone Turck. Jeanne Laurent lui donne le statut de centre dramatique national le 15 janvier 1949. En 1950, ils s’installent pendant trois mois au théâtre de l’Œuvre. Le succès est au rendez-vous : le tout-Paris vient s’y presser.
Le Grenier devient centre national dramatique et musical en février 1966, en collaboration avec l’Orchestre de chambre de Toulouse, puis d’octobre 1967 à 1969, Centre dramatique musical cinématographique national, avec le Cinéma national populaire et la Cinémathèque de Toulouse.
Mais aucun théâtre n’est affecté spécifiquement à la compagnie. En 1964, la troupe du Grenier s’installe dans le nouveau Théâtre Daniel-Sorano avec l’aide de la municipalité de Toulouse, avant d’en être exclu par la même majorité en 1969, et d’emménager en janvier 1970 dans un ancien cinéma de l’avenue de Muret, le Star, renommé Théâtre de la Digue, acheté en 1981 par l’État. En quarante années, Maurice Sarrazin monte plus de 150 pièces, et 5000 représentations, dans la plupart desquelles il joue également. Fidèle à l’optique des grands metteurs en scène de la décentralisation, il allie le répertoire classique aux auteurs contemporains.
Associé à Bruno Bayen et sa Fabrique de théâtre entre 1975 à 1978, le Grenier retrouve le théâtre Sorano en 1983. Remplacé le 1er juillet 1985 à la tête du CDN par Jacques Rosner, sur décision de Jack Lang, Maurice Sarrazin ouvre à Paris l’école de théâtre Grenier-Maurice Sarrazin, qu’il dirige jusqu’en 1991.
Le Grenier de Toulouse est aujourd’hui dirigé par Stéphane Batlle et Pierre Matras. La troupe est à résidence au Théâtre «l’Escale » de Tournefeuille. En septembre 2018 fut inaugurée « La Maison du Grenier »,salle de répétition attitrée à la Compagnie et également siège de leur Ecole d’Art Dramatique.