Chasse gardée 2 : un film d’Antonin Fourlon et Frédéric Forestier
Le premier opus de Chasse gardée en 2023 a réuni 2 millions de spectateurs ! Cela donne des idées… Dont une suite. La voici, toujours sous la caméra d’Antonin Fourlon et Frédéric Forestier, avec son lot de retrouvailles, de nouveautés et surtout un humour qui ne faiblit nullement sans oublier d’égratigner quelques scories de notre temps.

Maxime Gasteuil (Stan) et Didier Bourdon (Bernard) – Crédit : Starman Films
Nous avons laissé le petit village de Saint Hubert dans une paix retrouvée. Finie la chasse au tir dans la forêt des néo-ruraux Adelaïde (Camille Lou) et son mari Simon (Hakim Jemili). Ce petit couple de quadras est tout content d’apprendre qu’une nouvelle famille va s’installer ici avec aussi deux enfants. Stan (Maxime Gasteuil) n’est autre que le fils de Bernard (Didier Bourdon), l’ancien président de la société de chasse, celui-ci s’étant mis à la pêche depuis que le permis de chasser lui a été retiré. Tout ce petit monde est ravi de se rencontrer. Les apéros se suivent mais rapidement un sujet fait irruption : la chasse ! En effet, Stan et son épouse, issue clairement de la noblesse, pratiquent la chasse à courre. Finie la cueillette tranquille des champignons. Les meutes et les cavaliers vont dorénavant sillonner toute la forêt. Adélaïde revient demander l’aide de son frère Gaspard (Thierry Lhermitte). Avec les effets que chacun sait. N’allons pas plus loin, de toute manière les gags s’enchaînent à une telle vitesse que parfois il est difficile de les percevoir. Si le premier film creusait le rapport Paris-Province, cette suite oppose les classes sociales. Alors certes, franchement on rigole sans arrêt mais, à y réfléchir un peu il est malheureusement facile de constater que la chasse à courre dans des domaines entièrement clos, ce qui est une aberration de plus concernant le brassage génétique, est encore pratiquée par des propriétaires fortunés. Si ce film ne se veut pas une thèse de troisième cycle sur le sujet, il l’aborde quand même frontalement.
Un montage nerveux et précis ainsi que des dialogues ciselés donnent un rythme infernal à cette comédie portée par des acteurs, nous en avons cités quelques-uns précédemment, parfaitement distribués, parmi lequel il nous faut ajouter également Julien Pestel, Jean-François Cayrey, Chantal Ladesou, Diane Segard , Théo Gross en Maire à peine post-pubère à hurler de rire, etc.
C’est la comédie de cette fin d’année sans aucun doute !

