Le baryton allemand Michael Volle est bien l’un des chanteurs parmi les plus demandés de sa génération. C’est donc un bel instant de le retrouver à l’affiche du Théâtre du Capitole pour un récital de Lieder de Schubert et Liszt en ce jeudi 6 mars à 20h accompagné par la pianiste française Sarah Tysman.
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Michael Volle © Carsten Sander
Le programme est le suivant :
De Franz Schubert
Der Taucher, D.77 (Friedrich von Schiller)
Trois Lieder sur des poèmes de Métastase, D. 902
L’incanto degli occhi
Il traditor deluso
Il modo di prender moglie
Puis, de Franz Liszt
Trois Sonnets de Pétrarque, S. 270
Benedetto sia’l giorno
Pace non trovo
I’ vidi in terra angelici costumi
Im Rhein, im schönen Strome, S. 272 (Henri Heine)
Vergiftet sind meine Lieder, S. 289 (Henri Heine)
Der du von dem Himmel bist, S. 279/3
(Johann Wolfgang von Goethe)
Es rauschen die Winde, S. 294 (Ludwig Rellstab)
Freudvoll und leidvoll, S. 280 (Johann Wolfgang von Goethe)
Ihr Glocken von Marling, S. 328 (Emil Kuh)
Die drei Zigeuner, S. 320 (Nikolaus Lenau)
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Sarah Tysman © Felix Broede
L’artiste se produit depuis des années dans les plus grandes salles d’opéras telles que le Semperoper de Dresde, l’Opéra national de Bavière et de Vienne, le Royal Opera House de Londres, le Teatro alla Scala di Milano, l’Opéra de Zurich, l’Opéra national de Paris et le Metropolitan Opera de New York. Si l’on veut citer quelques-uns de ses plus grands rôles récents, Au cours de la saison 2022/23, on aurait pu le voir au MET dans le rôle-titre de « Falstaff » et dans le rôle de Jochanaan (« Salomé ») à la Scala de Milan. Son répertoire est très varié. Il chante en allemand, ou italien, russe, français. Cela va de Mozart (Le Comte Almaviva dans Le nozze di Figaro, Don Alfonso dans Così fan tutte), à Richard Strauss (Mandryka dans Arabella, Barak dans La Femme sans ombre, Oreste dans Elektra) et Wagner (Le Hollandais dans Le Vaisseau fantôme, Wolfram von Eschenbach dans Tannhäuser, Amfortas dans Parsifal, on peut dire tous les ouvrages wagnériens) à Verdi (Iago dans Otello, Nabucco) et Puccini (Scarpia dans Tosca, Marcello dans La Bohème, Gianni Schicchi) jusqu’à Moussorgski (Boris Godounov) et Berg (Wozzeck, ou Schön dans Lulu). À tous les plus grands rôles pour baryton, il répond présent. Jack Rance dans la Fanciulla del West, c’est aussi pour lui, tout comme on le remarque même dans l’Œdipe Rex d’Igor Stravinski.
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Michael Volle © Wilfried Hsl
Mais, ce n’est pas tout. Michael Volle brandit l’étendard du chant en bien d’autres endroits, plus discrets peut-être mais marqués eux aussi du sceau du chant. Et ce n’est pas pour autant qu’il se produira à l’économie. Preuve il en a été pour les trois concerts du Nouvel An 2025 à la Halle aux grains où il a chanté la partie pour baryton-basse dans la Neuvième de Beethoven, sous la direction de Tarmo Peltokoski.
De nombreuses productions CD, DVD, radio et TV, une vaste activité de concerts et de récitals de chansons, ainsi qu’un travail avec les meilleurs orchestres internationaux sous la direction de chefs d’orchestre importants démontrent la réputation internationale de l’artiste. Le magazine OPERNWELT l’a nommé « Chanteur de l’année » en 2007/2008 et 2013/2014. À l’opéra ! Aux Awards 2023, il remporte la catégorie « Meilleur chanteur masculin ».
Un admirateur au sujet du chanteur Michael Volle : Ce baryton est pour moi l’un des chanteurs exceptionnels de sa génération, d’abord par ses qualités de diction et d’articulation-voilà quelqu’un qui sait converser en musique-, ensuite par l’art de colorer la voix, enfin par un jeu qui donne une idée juste du personnage voulu, cette brusquerie alliée à une sensibilité exacerbée, cette brutalité de l’homme des forêts et cette tendresse tout à la fois. Volle est maître dans l’art d’émouvoir lui aussi avec cette sonorité pleine et somptueuse qui vous fait chavirer.
Mais encore, Sylvain Fort dans Vivace ! : « Jamais on ne le verra s’économiser, négocier la dépense, retenir les chevaux – et cependant, toujours, dans chacun de ses rôles, des merveilles de subtilité, un phrasé toujours tenu, une voix qui reste franche, sonore, d’un métal clair, capable d’épouser les détails de partitions qu’aucun de ces grands compositeurs n’avait réservées à des stentors brouillons. »