Oli avait promis que son « Musée Imaginaire » ne serait pas une simple exposition. En effet, une programmation culturelle variée accompagne ce projet ficelé avec les Abattoirs. La musique vient notamment dialoguer avec l’art visuel à travers une série de concerts. Dans ce cadre, le rappeur toulousain invite le public à (re)découvrir daoud, Lombre et Fabian Ordoñez.
Oli est en bon chemin pour détrôner Niki de Saint Phalle. Avec son « Musée Imaginaire », le rappeur rassemble les foules aux Abattoirs, et ce succès n’est pas sans rappeler les heures de gloire de l’exposition dédiée à la plasticienne franco-américaine (et son record absolu de 163.000 visiteurs). Pour rappel, depuis le mois de décembre 2024, les curieux peuvent admirer une sélection d’œuvres et d’installations soigneusement choisies et créées par Oli. Le Toulousain démontre ainsi que son amour pour l’art ne s’arrête pas à la musique. Bien au contraire. Ici, elle s’apprête à intervenir ponctuellement, en prolongement de sa vision créative.
La trompette fougueuse de daoud
daoud sera le premier à faire dialoguer sa musique avec l’exposition, le 17 janvier prochain. Le trompettiste de talent – notamment monté sur scène lors du Rose Festival 2024 – mélange des sonorités jazz et contemporaines pour façonner ses titres. En découle une énergie poétique, faisant écho aux thèmes d’imagination et d’émotion explorés au sein du « Musée Imaginaire ». Pour se mettre dans le bain, la rédaction recommande d’écouter son premier album « GOOD BOY », sorti au printemps dernier. Salué par le public comme la critique, ce projet cristallise son approche audacieuse et singulière. Avec daoud, la trompette séduit amateurs et puristes.
Lombre prépare une expérience acoustique
Lombre prendra la relève, le jour de la Saint-Valentin. « C’est avec joie que j’ai accepté l’invitation d’Oli pour jouer au sein de son « Musée Imaginaire » le 14 février prochain. Cette invitation est d’autant plus atypique qu’il m’a proposé de chanter mes chansons dans une version plus acoustique. Ça tombe bien, car j’aime relever ce genre de défi », confie l’artiste. À travers ses textes, il emmènera son auditoire dans une introspection, un voyage intérieur. La proposition acoustique permettra de donner plus de poids à ses mots et offrira une immersion plus profonde. Lombre se mettra donc à nu tout en dénudant ses titres sur scène.
Fabian Ordoñez, le taulier
Le troisième invité, et pas des moindres, est bien connu des Toulousains. Et pour cause, le 21 mars prochain, le public pourra applaudir Fabian Ordoñez. Loin d’être un néophyte, le père de Bigflo et Oli, partage son amour de la musique depuis toujours. En 1993, il crée notamment le Barrio Latino, un lieu culte de la salsa à Toulouse. Bien plus tard, avec son orchestre « Fabien y su salsa », il sort l’album « Sin Fronteras », puis, en 2019, il signe avec Polydor et dévoile le projet « El Padre ». Ces deux écrins musicaux comportent des reprises de grands standards et des compositions originales. Aujourd’hui encore, son talent et sa passion sont intacts.
Quid du cinéma ?
Les concerts auront lieu dans la Salle Picasso des Abattoirs. Les intéressés peuvent d’ores et déjà réserver une place en ligne. Bon à savoir : les billets sont à 20€ et donnent aussi bien accès aux concerts qu’à l’exposition. L’occasion de faire coup double ! Par ailleurs, des projections sont organisées dans le cadre du « Musée Imaginaire d’Oli ». La Cinémathèque de Toulouse invite les visiteurs à visionner gratuitement « La Haine » de Mathieu Kassovitz le 30 janvier, puis « 8 Mile » de Curtis Hanson (avec Eminem dans le rôle titre) le 13 février 2025. Définitivement, Oli mise sur une expérience multiculturelle où les arts trouvent un point de convergence.