Durant le mois de décembre 2024, mois traditionnellement programmé, autant à la Halle aux grains qu’au Théâtre du Capitole, dans le but de divertir le public, lui faire changer d’air, lui procurer des émotions le mettant à l’abri pour un temps du poids d’une actualité particulièrement stressante, les phalanges capitolines (chœur, ballet et orchestre) se sont démultipliées. Grande joie ! Les chiffres sont tombés et ils sont sans appel ! Les spectateurs ont accouru en masse pour célébrer la musique classique sous toutes ses formes. C’est le magnifique Chœur de l’Opéra national du Capitole, (direction Gabriel Bourgoin) qui a ouvert les « hostilités » début décembre en chantant la célèbre Missa Criolla d’Ariel Ramirez lors de deux soirées qui ont réuni 2000 personnes. Ce fut ensuite au Ballet et à l’Orchestre du Capitole de prendre le relai pour huit représentations d’un programme intitulé Magie Balanchine. Ces spectacles de danse nous ont permis encore une fois d’applaudir notre Corps de ballet et ses solistes ainsi que sa nouvelle étoile : Jacopo Bellussi. 9000 personnes se sont ruées sur ces représentations.
Le Ballet du Capitole (au centre en sombre Jacopo Bellussi) dans Magie Balanchine au Théâtre du Capitole fin décembre 2024 – Crédit : David Herrero
Le Chœur et l’Orchestre reprenaient du service pour les festivités du Nouvel an en affichant à leur programme la célèbre 9eme de Beethoven dirigée pour la première fois à Toulouse par Tarmo Peltokovski, le nouveau directeur musical de notre orchestre, un tout jeune chef que la planète entière nous envie. 6600 personnes ont applaudi à tout rompre l’interprétation de ce chef-d’œuvre synonyme de paix.
Orchestre national du Capitole sous la direction de Tarmo Peltokoski lors de l’exécution de la Neuvième symphonie de Beethoven à la Halle aux grains le 31 décembre 2024 – Crédit : Romain Alcaraz
Si l’on ajoute que les sept représentations à venir d’Orphée aux enfers de Jacques Offenbach fin janvier sont d’ores et déjà à guichet fermé, il est difficile de ne pas croire au credo de Christophe Ghristi, directeur artistique du Capitole de Toulouse lorsqu’il affirme qu’il n’y a absolument pas de crise du public au Capitole. Bien au contraire.