CRITIQUE, concert. TOULOUSE, église Saint Jérôme, le 3 décembre 2024. W.A. MOZART, J.FIALLA, J.C. BACH. Il Gardellino, T. Bloch.
La magie de l’Harmonica de verre
Les Arts Renaissants à Toulouse cherchent à la fois à proposer des concerts très originaux et de grande qualité. Ce soir l’église était comble à l’appel de la découverte d’un instrument rare : L’harmonica de verre. Dans sa forme actuelle il a été construit par Benjamin Franklin. Mozart avide de nouveauté a composé quelques pièces pour cet instrument aux sonorités magiques. Ainsi un Adagio pour l’instrument seul, puis un Adagio et Rondo pour flûte, hautbois, alto, violon, violoncelle et harmonica de verre.
Les musiciens d’il Gardenillo ont rajouté à ce programme un Quatuor pour hautbois, violon, alto et violoncelle de Joseph Fiala, le quatuor pour flûte en ré majeur de Mozart et un quintet de Johan Christian Bach. La diversité des instruments, l’engagement amical des musiciens ont permis au public de déguster ce programme particulièrement homogène. C’est d’ailleurs un petit écueil. Ce style galant, classique et élégant, sans cette variété instrumentale et la qualité de l’interprétation aurait pu être lassant. La grande qualité des instrumentistes a permis aux spectateurs de se délasser et de déguster une bulle de bonheur, de calme et de pureté avec une pointe de magie par la présence de cet instrument si inclassable et si merveilleux : l’Harmonica de verre. Il faut dira qu’à l’instar des musiciens flamants d’ il Gardellino , Thomas Bloch est un virtuose sidérant. Un des rares de son instrument si singulier. Ce concert restera dans les mémoires comme un moment rare et précieux.
Hubert Stoecklin
Photos Monique Boutolleau.