Mégalopolis, un film de Francis Ford Coppola
Comment vous dire ? Il est rarissime de me trouver ainsi devant mon écran sans savoir sur quelle touche appuyer, cette fois pour évoquer le dernier opus de Francis Ford Coppola. La raison en est l’avalanche d’images, de messages, de textes en latin, d’histoires aussi, de pensées à caractère philosophique qui nous assène tout au long de ce film celui qui tourna Le Parrain en 1972 (il avait alors 33 ans). Et cela va durer 2h18 !
Plus de deux heures donc à essayer d’ajuster les mille pièces du gigantesque puzzle que le réalisateur et scénariste Francis Ford Coppola a mûri pendant 40 ans. Ce dernier a vendu une partie de son gigantesque vignoble pour financer entièrement son film (120 millions). Il a convoqué des stars actuelles et certaines d’un autre temps : Adam Driver, Giancarlo Esposito, Nathalie Emmanuel, Aubrey Plaza, Shia LaBeouf, Jon Voight, Laurence Fishburne entre autres. L’histoire nous plonge dans une parabole faisant écho à l’Antiquité, décors et costumes inclus. New York est devenue New Rome. Un architecte de génie, César Catilina, capable d’arrêter le temps, veut imposer une nouvelle société en lieu et place de l’actuelle, porteuse de toutes les avanies de l’Humanité, dont la corruption, fermement défendue par Franklin Cicero. La fille de ce dernier est amoureuse de César… Et nous voilà englués ad nauseam dans des courses de char, des combats de gladiateurs, des orgies et autres joyeusetés difficilement décryptables. Sans oublier une tentative de prise de pouvoir dans une puissante banque se terminant par des flèches dans les fesses de l’héritier un peu pressé. Peut-être ce film requiert-il plusieurs visionnages et une étude approfondie des intentions de son auteur ? Cela étant, si les images sont belles, parfois, les comédiens donnent étrangement l’impression de tourner en rond et de se demander ce qu’ils font dans cette galère. Si c’est le cas, on les comprend !
Qui trop embrasse…