Rédactrice en chef et animatrice de Paris des Arts sur France 24, Valérie Fayolle publie aujourd’hui son deuxième roman : La Robe du jaguar. Il prend la forme épistolaire, genre littéraire cher à Montesquieu. Nous découvrons donc une suite de correspondances entre Rose, l’héroïne de ce livre, Adrien son ex mais cependant le père de leurs deux grands enfants : Alexandre et Elisa. Jim se joint à ce quatuor. C’est l’amant de Rose.
Alors que tout irait presque pour le mieux dans la vie de Rose, elle décide de fuir : son pays, ses enfants et son amour du moment. Elle part loin, très loin. En Amazonie, sous le prétexte d’un reportage. Désemparés, tous les siens essaient de comprendre, mais la chose est difficile car internet au fin fond de la forêt vierge contient des zones blanches. Pour le moins. C’est au cœur de ce que l’on appelle un peu brutalement l’enfer vert que Rose va poser sa valise dans un village. Elle y rencontre Paco, un chamane. Rose va se livrer à lui dans toute l’étendue d’une psyché que l’on va découvrir ravagée par un terrible secret. De doutes en certitudes, Rose va suivre Paco sur les chemins les plus mystérieux de ses savoirs ancestraux…
Autant vous le dire, ce roman est totalement fascinant. Sans lourdeur aucune, il évoque les dangers de la déforestation mais aussi, et surtout, la puissance inconnue de la forêt. Au travers des multiples sms échangés avec sa famille, une vérité va se faire jour… La syntaxe est alerte, concise, sans fioritures, formidablement agréable à lire. D’un optimisme forcené, ce roman est un ballon d’oxygène dans le monde d’aujourd’hui qui, vous en conviendrez, en manque terriblement. Il ouvre les portes sur des solutions pouvant améliorer le sort de notre Humanité, des solutions qui sont à nos pieds et que… nous piétinons.