Trap un film de M. Night Shyamalan
Celui qui est entré dans la légende du cinéma avec Le Sixième Sens à la veille de l’an 2000, s’est spécialisé dans le film d’épouvante, ou du moins fantastique et quoi qu’il en soit propre à faire monter le rythme cardiaque à une vitesse stratosphérique. Son dernier opus ne déroge pas à cette règle.
Lady Raven, super starlette genre Taylor Swift, capable de rameuter à ses concerts des dizaines de milliers de jeunes filles complètement hypnotisées par son talent, donne justement l’un de ses fameux concerts dans un immense stadium. Cooper a décidé de faire plaisir à sa fille bien aimée, Riley, et l’invite à cette soirée dantesque. Est-ce la peur d’un attentat ou d’incidents autres mais, rapidement, nous nous apercevons que la Police est sur les dents et surveille toutes les entrées et les sorties. En fait, le papanounet en question est recherché par les forces de l’ordre car, sous son aspect matois se cache le Boucher, un dangereux psychopathe qui découpe ses victimes en morceaux. Une profileuse chevronnée est sur le coup. Ils savent que le Boucher est à l’intérieur, maïs ils ne connaissent pas exactement ce à quoi il ressemble. Problème pour eux, le Boucher est un génie du crime, capable de se sortir de tout.
Trap est un tour de force cinématographique car la mise en scène et le son évoluent entre l’intimité du père et de sa fille au beau milieu d’un concert dont on peut imaginer les décibels qu’il déploie. Des cadrages astucieux et virtuoses laissent à penser que nous sommes au cœur d’une véritable marée de fans de Lady Raven… Si l’on veut bien glisser sur quelques licences scénaristiques destinées à faire avancer l’action en hors champ et nous laisser ainsi abasourdis devant l’ingéniosité du criminel, clairement nous passons un bon moment. Avec juste ce qu’il faut de suspense, d’angoisse, de rebondissement, ce cocktail infaillible qui est à la carte du maître indien.
Josh Hartnett impose un Cooper ambigu à merveille, Ariel Donoghue campe une Riley assez juste de ton en groupie de starlette à la limite de l’hystérie. Dans le rôle de Lady Raven, M. Night Shyamalan a distribué l’une de ses filles, Salika. Un rôle double en fait, celui de la star qu’elle incarne et interprète parfaitement (c’est elle qui a composé la musique et les chansons du film) et un autre peut-être un peu trop large pour ses épaules….
Le thriller de l’été assurément.