Vice-Versa 2, film d’animation de Kelsey Man
Pour son premier long, le storyboarder Kelsey Man frappe très fort ! Il ne nous propose rien moins que la suite, attendue, de Vice-Versa sorti en 2015 et véritable succès planétaire. Nous retrouvons son héroïne, Riley, à l’aube de changements hormonaux puissants. Elle vient d’avoir 13 ans… Le quartier général de ses émotions où siègent depuis sa naissance Joie, Tristesse, Colère, Peur et Dégoût canalisait l’enfant sans problème majeur. Mais voilà que débarquent soudain Envie, Ennui, Embarras, Nostalgie et, surtout, Anxiété. C’est d’ailleurs elle qui s’empare du tableau de commande. Car pour Riley ce n’est pas simple, elle entre au lycée, intègre une équipe de hockey sur glace et se trouve tout à coup confrontée à des situations nouvelles. Comment Joie peut-elle reprendre le dessus alors que tous les clignotants passent au rouge ?
Autant vous le dire, c’est génial ! Cette entrée dans la psyché de Riley, dans ses souvenirs aussi, tout ce qui fait sa personnalité est un numéro de haute voltige d’une virtuosité époustouflante. Chaque émotion dispose d’un reflet « physique » d’une justesse ébouriffante, tout comme leur voix (de préférence voir une projection en VO) dont une sidérante Adèle Exarchopoulos en Ennui (dans les deux versions). Mais c’est bien Anxiété qui retient avant tout l’attention. La composition graphique du départ en vrille de cette émotion et de ses conséquences est une formidable, hilarante et d’une précision « clinique » à hurler de rire. Impossible de ne pas se reconnaître dans un pareil labyrinthe émotionnel.
A voir absolument, tout public confondu !