La cinémathèque de Toulouse propose du 5 juillet au 24 août son traditionnel festival permettant de voir ou de revoir quelques classiques. Petite sélection dans la programmation de juillet.
C’est avec un western que débutera « Cinéma en plein air » 2024, en l’occurrence Pour une poignée de dollars (5 et 6 juillet) qui marqua les débuts de la fructueuse collaboration entre Sergio Leone et Clint Eastwood. Autre première rencontre cinématographique : celle de Martin Scorsese et Robert De Niro. C’était en 1973 avec Mean Streets (6 et 7 juillet), plongée dans le Little Italy en compagnie de truands de bas-étage (dont Harvey Keitel). Il y a des films dont on ne se lasse pas et Le Samouraï (9 et 10 juillet) est de ceux-là. Impossible d’oublier la composition d’Alain Delon en tueur à gages à la présence spectrale ni la leçon de mise en scène de Jean-Pierre Melville. On reste dans le film noir en compagnie de Drive (10 et 11 juillet), exercice de style ultra-référencé signé par Nicolas Winding Refn. Bien sûr, les citations et influences (dont celle de Michael Mann) sont parfois encombrantes, mais on ne boude pas son plaisir grâce à un casting XXL (Ryan Gosling, Carey Mulligan, Oscar Isaac, Bryan Cranston, Albert Brooks…).
Pas de « Cinéma en plein air » sans des classiques. Voici donc Bonnie & Clyde (les 13 et 16 juillet) d’Arthur Penn en compagnie du couple Warren Beatty / Faye Dunaway. Celui formé par Audrey Hepburn et Cary Grant dans Charade (16 et 17 juillet) de Stanley Donen mérite aussi le détour tant cette comédie policière aux accents hitchcockiens est pleine d’élégance. Les 20 et 21 juillet, on tremblera devant Les Dents de la mer de Steven Spielberg, souvent copié et jamais égalé.
Pour tous les goûts
Toujours côté frissons, il ne faudra pas rater le singulier premier long-métrage de Jordan Peele, Get Out (les 25 et 26 juillet), manière de thriller horrifique qui révéla les talents du jeune cinéaste, scénariste et acteur afro-américain. Changement d’ambiance les 26 et 27 juillet grâce aux frères Farrelly qui signèrent avec Mary à tout prix un hilarant cocktail de loufoquerie et de crudité. Pour ne rien gâcher, Cameron Diaz et Ben Stiller sont de la partie.
On ne quittera pas les fratries de cinéastes les 27 et 28 juillet en voyant ou en revoyant The Big Lebowski des frères Coen. Tout est parfait dans ce film-culte qui est sans doute leur chef-d’œuvre, mais auprès des épatants John Goodman, Steve Buscemi, Julianne Moore ou John Turturro, le grand Jeff Bridges (alias « The Dude ») mérite une mention spéciale. C’était un autre tandem cinématographique que formaient Agnès Jaoui et le regretté Jean-Pierre Bacri. Ils écrivaient ensemble, elle mettait en scène et on les retrouvait devant la caméra. Comme dans Le Goût des autres (les 21 et 23 juillet), remarquable illustration de leur art.