En attendant la nuit, un film de Céline Rouzet
Décidément le film fantastique français se porte bien. Le premier long de Céline Rouzet en apporte une nouvelle preuve aujourd’hui.
Imaginez une famille tout comme il faut, papa, maman, Philémon, l’ado de 17 ans, et sa petite sœur, sans oublier Pat le chien. Ils aménagent en Provence, dans une petite bourgade en pleine campagne. Dès leur arrivée, alors qu’il fait un temps sensationnel, tous les rideaux de la maison sont fermés. Le premier soir, la famille regarde tranquillement la télévision. Sauf que Philémon est relié à sa mère par… une transfusion. En fait, ce pauvre garçon ne peut se nourrir que de sang humain. Il est passé à travers les radars administratifs depuis que son père l’a littéralement kidnappé de nuit dans la clinique où il venait de naitre alors qu’il était destiné certainement à de nombreuses expériences… L’âge venant, Philémon, tout en se gavant d’hémoglobine humaine que sa mère lui procure en volant des prises de sang, est attiré par Camila, une jeune fille du voisinage. Pour l’heure tout va bien dans le patelin sauf que bientôt des événements inquiétants commencent à se produire…
Le film est fascinant tout comme celui qui le porte, le jeune acteur Mathias Legoût Hammond (Philémon), un comédien français de 24 ans qu’il serait étonnant de ne pas revoir rapidement tant la complexité de son jeu, sa figure taillée à la serpe, son aura terriblement mystérieuse (ici c’est idéal) en font un interprète de choix pour des films entre deux mondes. Elodie Bouchez (la mère) et Céleste Brunnquell (Camila) complètent à la perfection le casting d’un film sur la différence qui peut aussi en dire long sur notre société.