Vivants, un film d’Alix Delaporte
Alix Delaporte a fait ses armes dans l’agence CAPA en tant que journaliste-cameraman. Pendant plus d’un an elle a vécu de très près le quotidien de ces journalistes traquant, parfois au péril de leur vie, la vérité. Dix ans après son précédent opus : Le Dernier coup de marteau, voici son troisième film.
Le scénario nous met dans les pas de Gabrielle (Alice Isaaz), jeune stagiaire parvenant, sur recommandation, à s’ouvrir les portes du journalisme d’investigation. En 83 minutes chrono, Alix Delaporte passe en revue l’actualité de cet univers. Et elle n’est pas brillante tant les enfers de la finance se sont ouverts sous les pieds de ces Tintin audacieux, téméraires, accros à l’exactitude de leurs propos et de leurs images. Le monde d’aujourd’hui n’en veut plus. C’est son triste et consternant constat. Exit le croisement des informations, il faut du live à flot continu à défaut d’être maîtrisé. De la tv poubelle en quelque sorte. Le dessein de la réalisatrice est plus que louable. Aussi aurait-il franchement mérité au besoin quelques minutes de plus. Et c’est frustrant de voir à l’écran tous ces thèmes majeurs de l’information traités de façon aussi caricaturale frisant parfois le ridicule (dont une romance…), sans oublier des comédiens sans textes vraiment à défendre si ce ne sont des packs de bière à ouvrir. Nous ne les citerons ici mais ils sont tous sur la photo…